Tombé d’un arbre alors qu’il récoltait les ingrédients de sa célèbre potion magique, Panoramix décide de se trouver un remplaçant à qui transmettre sa fameuse formule et part sur les routes de Gaule en compagnie d’Astérix et d’Obélix.
Ça y est, par Toutatis, Louis Clichy et Alexandre Astier sont parvenus à reproduire la recette des meilleures aventures d’Astérix et d’Obélix sans même avoir à s’inspirer d’une des célèbres bandes dessinées de Goscinny et Uderzo. Les deux compères ont parfaitement su adapter l’humour gaulois à notre époque, à ses travers aussi bien qu’à ses évolutions, en mettant notamment à l’honneur, dans de désopilants morceaux de bravoure, la résistance des femmes du village et du plus mal aimé de ses guerriers, le barde Assurancetourix, face aux légions romaines.
L’animation numérique, aussi dynamique qu’agréable à l’œil, n’oublie pas de faire de jolis clins d’œil à l’animation à l’ancienne lors d’une magnifique séquence crayonnée revenant sur la jeunesse de Panoramix, tandis qu’une autre scène nous présente le périple des Gaulois à la manière d’une feuille de route dessinée par un enfant. C’est donc sans temps morts ni fautes de goût que les trouvailles visuelles et les bons mots s’enchaînent, emmenés par un casting vocal vraiment convaincant. Pour remplacer Roger Carel, voix originelle d’Astérix, parti prendre une retraite bien méritée après Astérix : Le domaine des dieux, les deux cinéastes ont eu la bonne idée de faire appel à Christian Clavier qui avait déjà incarné par deux fois le petit gaulois et qui, ici, ne démérite pas. Et c’est avec plaisir que l’on retrouve les voix de Bernard Alane, d’Alexandre Astier et surtout celle, hilarante, d’Élie Semoun dans le rôle du petit légionnaire Cubitus. Même Guillaume Briat, dont l’interprétation d’Obélix laissait à désirer dans le précédent opus, se met au diapason des performances de ses comparses.
Vous l’aurez compris, ce nouvel Astérix nous régale de sa potion parfaitement élaborée dans laquelle on veut bien tomber dedans tous les quatre ans.