Parce que son nigaud de fils cherche à se suicider, Maria Bodin, vieille fermière de 87 ans, décide de l’emmener se « dépayser » en Thaïlande.

Tiens, voilà du Bodin.
Troisième film pour ces deux personnages issus de spectacles à succès et première sortie hors du territoire en pleine épidémie de COVID (histoire, sans doute, d’aller s’immuniser en mangeant du pangolin) avec pour destination la Thaïlande, pays qui semble attirer les comédies franchouillardes depuis l’improbable Mon curé chez les Thaïlandaises (1983).
Heureusement, le film de Frédéric Forestier n’a rien du nanar annoncé et, même s’il ne brille pas par sa mise en scène et son scénario, parvient à faire sourire (voire faire rire : prouesse de plus en plus rare dans les comédies françaises) en confrontant l’exotisme asiatique au bon sens « bin d’cheux nous ». Les répliques fusent, certes souvent centrées sur les litchis ou les profiteroles, et les péripéties s’enchaînent en ayant le bon goût de ne jamais sombrer dans l’humour beauf, les deux acteurs parvenant à rendre attachant leurs personnages caricaturaux mais plein de jugeote.
Dommage que le film finisse par virer en eau de Bodin à cause d’un excès de gentillesse, là où on aurait aimé plus de méchanceté. Bref, ce n’est pas encore cette fois-ci que nous goûterons au Bodin noir.