Pendant la première guerre mondiale, Herbillon, jeune aspirant aviateur, rejoint l’escadrille 37 en tant qu’observateur. Il va rapidement se lier d’amitié avec son pilote, le lieutenant Maury, avec qui il forme équipage. Jusqu’à ce qu’il découvre que la femme dont il est tombé amoureux avant son départ sur le front est l’épouse de son plus fidèle compagnon.
Adapté par Joseph Kessel de son propre roman, L’équipage est une instructive plongée – presque documentaire – dans l’univers méconnu des pilotes de guerre, avec ses règles et ses codes de conduite. Un monde à part, avec des aviateurs dont le quotidien semble plus agréable que celui des soldats de l’infanterie mais dont les dangereuses missions rendent leur espérance de vie tout aussi courte.
C’est dans ce cadre, bien particulier, du film de guerre que le cinéaste et son scénariste intègrent leur triangle amoureux destructeur et composent un drame humain plutôt poignant, servis par une troupe de très bons acteurs.
A leur tête, Jean-Pierre Aumont est parfait en jeune homme sympathique et fougueux qui se transforme peu à peu en un être taciturne rongé par le remord. Tandis que Charles Vanel émeut avec sobriété. Seule la jolie Annabella peine à convaincre, sans doute desservie par son phrasé onctueux.
Loin d’être statique et bavard, ce film de guerre atypique surprend par ses brèves scènes de batailles au rendu réaliste ainsi que par ses séquences en vol fort réussies, notamment un combat aérien de plus de quatre minutes filmé avec maestria par un Anatole Litvak aussi à l’aise dans le registre intime que dans le grand spectacle.
Laissez-vous emporter par les affres guerrières et amoureuses de cet attachant équipage.
J’avais eu le même sentiment. Je l’ai vu il y a longtemps mais je le reverrais avec plaisir !
Tu l’as sur DVD?
Après les Croix de Bois, Vanel prend l’air, vole au dessus des nids de mitrailleuses. J’avoue n’avoir gardé qu’ souvenir mitigé de ce film sur nos as de la Grande Guerre (et on n’en manquait pas !). Les ricains étaient quand même assez fort sur la question : les Ailes, Hell’s Angels, la patrouille de l’aube,…
Disons que L’équipage n’est pas qu’un film de guerre mais aussi un drame amoureux. C’est, peut-être, dans ce mélange que te vient ce sentiment mitigé ?
Peut-être, encore que le triangle amoureux est un classique du film d’aviation de cet entre deux guerres.
Certes. 🙂
Je me demande toujours comment tu fais pour revoir d’aussi vieux films ? Je ne l’ai jamais vu mais j’aurais bien voulu, j’aime beaucoup les films de guerre de cette époque.
Tu seras bientôt comblée. Pathé devrait ressortir le film en DVD/Blu-ray dans une copie immaculée. 😉
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