Affiche du film Millenium : Ce qui ne me tue pas
Tout en continuant de punir les hommes qui n’aimaient pas les femmes, Lisbeth Salander voit ressurgir un fantôme de son passé alors qu’elle tente de récupérer un dangereux logiciel qui permet de prendre le contrôle de l’arsenal nucléaire mondial.
Adapté du quatrième roman de la série littéraire Millenium (et premier ouvrage à ne pas être écrit par son auteur, Stieg Larsson, décédé avant la parution de sa trilogie), cette nouvelle aventure transforme la hackeuse Lisbeth Salander – parfaitement incarnée par Claire Foy – en héroïne omnisciente et indestructible à la croisée entre le Jason Bourne de La mémoire dans la peau et le Ethan Hunt de Mission Impossible.
Dans une intrigue qui cumule les facilités de scénario et privilégie l’action à la réflexion, l’arrivée d’un nouveau personnage en rapport avec le traumatisme familial vécu autrefois par l’héroïne relève plus de l’artifice, pour faire dans le « à la manière de… », que d’un rebondissement pertinent influant vraiment sur le récit.
Au guidon de ce nouveau bolide, Fede Alvarez (qui avait commis le remake d’Evil Dead et réalisé le rance Don’t Breathe), à défaut de faire preuve d’originalité, soigne graphiquement ses plans et offre des scènes visuellement intéressantes comme cet affrontement dans des toilettes face à des tueurs qui semblent tout droit sortis du film d’animation japonais Jin-Roh.
Pas déplaisant mais pas franchement ébouriffant non plus, ce nouveau Millenium se laisse regarder comme un film du dimanche soir en se disant – à propos de Lisbeth Salander – que ce qui ne l’a pas tuée ne l’a pas forcément rendue plus forte.