Une ancienne danseuse étoile du Bolchoï, qui n’a rien d’une buse, est recrutée contre son gré par les services secrets russes dont son oncle, véritable vautour, est un des membres influents.
Envoyée dans une institution dirigée par une vieille chouette pour apprendre à utiliser son corps et ses charmes, elle va devenir un moineau au service de l’État.
Pour sa première mission, elle va devoir piéger un dindon de la C.I.A censé la mener à une mystérieuse taupe œuvrant au sein du nid d’aigles russes.
Jennifer Lawrence devait piaffer d’impatience à l’idée de se sortir de son rôle d’icône des adolescents forgé par plusieurs participations à l’Hunger Games qui lui rognaient les ailes.
Son réalisateur lui en donne l’occasion avec cette histoire alambiquée qui permet à la belle de se déplumer régulièrement (nous faisant profiter au passage de sa jolie plastique) ou de se faire voler dans les plumes.
Si ce Red Sparrow n’a rien d’un vieux rossignol et parvient à ne pas se brûler les ailes (principalement dans sa première partie), il est loin d’être l’oiseau rare du film d’espionnage, ni même son chant du cygne. Bref, il n’y a pas de quoi siffler comme un merle devant ce thriller esthétisant. D’autant que le récit s’étire inconsidérément sur 2h20, laissant tout le temps aux pigeons de spectateurs de bayer aux corneilles ou de quitter la salle comme une volée de moineaux. Heureusement que le choix des acteurs est plutôt judicieux et n’a rien d’un miroir aux alouettes.
Les fans de Jennifer pousseront sans doute des cris d’orfraie en lisant cette critique, préférant pratiquer la politique de l’autruche. Mais l’évidence est là. Sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, ce n’est pas avec ce Red Sparrow que le petit oiseau va sortir et transformer la mystique de X-Men : le commencement en ce joli cygne qu’avait laissé entrevoir Happiness Therapy.
Merci pour ta critique qui ne fait que confirmer mon ressenti de la bande annonce. Et pourtant, je suis moi même une fan de la miss Lawrence!
Un film qui m’a donné des ailes pour en faire la critique. 😉
Excellente critique ! Un bravo pas volé (ah ah !)
Merci bien. 🙂
Je ne vais pas essayer de rivaliser d’esprit car je serais oiseux ! Donc tout simplement bravo à l’oiseau rare Marcorèle, pour le style de cette critique !
On peut imaginer Marcorèle à sa tâche critique rappelant à lui toutes les expressions volatiles.
J’en ai même profité pour apprendre ce qu’était l’orfraie car je craignais une confusion avec effraie. Vérification faire, il n’y a pas d’erreur car l’orfraie vole aussi même si le cri d’orfraie viendrait de la chouette, effraie, bien-sûr et que l’effraie et l’orfraie ne crient jamais de concerve, vu que la première est nocturne et la seconde diurne…
Cela nous éloigne du film RED SPARROW, mais il semblerait donc que ça ne soit pas si grave ! Sans vouloir être oiseau de mauvaise augure pour RED SPARROW, il risque de n’attirer que les adorateurs de la plastique de Jennifer … Mais cela pourrait suffire à faire une belle omelette !
L’annonce en fait des tonnes et j’ai bien peur que Jennifer ne soit pas au niveau pour suivre … On lui sert tout sur un plateau mais je crains qu’elle ne fasse un peu trop de bruit en mangeant … en picorant.
Les vues sur Budapest ont l’air chouettes. C’est l’ennemi de secours, le Hongrois, dans le ciné étasunien maintenant ? Pourtant, tout au sommet de l’Etat, ils sont à peu près au même niveau des pâquerettes, non ?
(Sauf erreur de ma part, on écrit plutôt « Les vues sur Budapest ont l’air chouette. », parce que c’est l’air qui est chouette)
Mais c’est vrai qu’on peut apprécier de voir la superbe Budapest, dont l’image est malheureusement bien ternie par son lamentable Président et la primitivité de la pensée politique des Hongrois, ces derniers temps. 1956 est décidément bien loin !
Est-ce qu’à l’occasion du tournage, Jenifer a eu l’occasion d’adresser à Orban le même doigt d’honneur qu’à Trump, pour tenter de réveiller la conscience de ceux qui bavent en la contemplant ?