Affiche du film Red Sparrow
Une ancienne danseuse étoile du Bolchoï, qui n’a rien d’une buse, est recrutée contre son gré par les services secrets russes dont son oncle, véritable vautour, est un des membres influents.
Envoyée dans une institution dirigée par une vieille chouette pour apprendre à utiliser son corps et ses charmes, elle va devenir un moineau au service de l’État.
Pour sa première mission, elle va devoir piéger un dindon de la C.I.A censé la mener à une mystérieuse taupe œuvrant au sein du nid d’aigles russes.
Jennifer Lawrence devait piaffer d’impatience à l’idée de se sortir de son rôle d’icône des adolescents forgé par plusieurs participations à l’Hunger Games qui lui rognaient les ailes.
Son réalisateur lui en donne l’occasion avec cette histoire alambiquée qui permet à la belle de se déplumer régulièrement (nous faisant profiter au passage de sa jolie plastique) ou de se faire voler dans les plumes.
Si ce Red Sparrow n’a rien d’un vieux rossignol et parvient à ne pas se brûler les ailes (principalement dans sa première partie), il est loin d’être l’oiseau rare du film d’espionnage, ni même son chant du cygne. Bref, il n’y a pas de quoi siffler comme un merle devant ce thriller esthétisant. D’autant que le récit s’étire inconsidérément sur 2h20, laissant tout le temps aux pigeons de spectateurs de bayer aux corneilles ou de quitter la salle comme une volée de moineaux. Heureusement que le choix des acteurs est plutôt judicieux et n’a rien d’un miroir aux alouettes.
Les fans de Jennifer pousseront sans doute des cris d’orfraie en lisant cette critique, préférant pratiquer la politique de l’autruche. Mais l’évidence est là. Sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, ce n’est pas avec ce Red Sparrow que le petit oiseau va sortir et transformer la mystique de X-Men : le commencement en ce joli cygne qu’avait laissé entrevoir Happiness Therapy.