Affiche du film Place publique
Une productrice de télévision qui vient d’emménager dans une superbe demeure à la campagne, « à 35 minutes de Paris », convie pour une fastueuse crémaillère le petit gotha de la télé et du net avec quelques invités locaux.
Jaoui et Bacri sont-ils cuits ?
Même si Place publique (quel titre…) a Un air de famille avec le reste de leur filmographie, le tandem donne l’impression d’avoir perdu Le goût des autres avec ce jeu de massacre peu subtile dans lequel aucun des protagonistes ne semble trouver grâce à leurs yeux.
Tirant à la ligne, le scénario se contente d’égratigner les fêtards adeptes des réseaux sociaux avec des considérations le plus souvent convenues, même si quelques répliques ou blagues récurrentes – comme l’agaçante mode de se prendre en selfie avec les « stars » – parviennent à faire mouche.
Parodie de Thierry Ardisson, le personnage de Castro agace et donne l’impression que Jean-Pierre Bacri se répète.
Pour la seconde fois en moins d’un an :
– Il participe à un film choral se déroulant pendant une fête en plein air (sauf que la sauterie orchestrée par Agnès Jaoui, trop centré sur le petit monde du show-business parisien, manque de générosité et n’a pas suffisamment Le sens de la fête pour divertir).
– Il porte une moumoute, après l’oubliable Grand froid (ce qui visiblement ne lui réussit pas).
Et quelle idée de lui faire chanter in extenso « Les feuilles mortes » ou « Osez Joséphine » en imitant Montand ou Bashung ? Comme si la réalisatrice cherchait à boucher les trous d’airs d’un récit dont le propos se révèle finalement aussi creux que ceux des chroniqueurs télés ou de certains « youtubeurs » à la mode. Un comble.