Une productrice de télévision qui vient d’emménager dans une superbe demeure à la campagne, « à 35 minutes de Paris », convie pour une fastueuse crémaillère le petit gotha de la télé et du net avec quelques invités locaux.
Jaoui et Bacri sont-ils cuits ?
Même si Place publique (quel titre…) a Un air de famille avec le reste de leur filmographie, le tandem donne l’impression d’avoir perdu Le goût des autres avec ce jeu de massacre peu subtile dans lequel aucun des protagonistes ne semble trouver grâce à leurs yeux.
Tirant à la ligne, le scénario se contente d’égratigner les fêtards adeptes des réseaux sociaux avec des considérations le plus souvent convenues, même si quelques répliques ou blagues récurrentes – comme l’agaçante mode de se prendre en selfie avec les « stars » – parviennent à faire mouche.
Parodie de Thierry Ardisson, le personnage de Castro agace et donne l’impression que Jean-Pierre Bacri se répète.
Pour la seconde fois en moins d’un an :
– Il participe à un film choral se déroulant pendant une fête en plein air (sauf que la sauterie orchestrée par Agnès Jaoui, trop centré sur le petit monde du show-business parisien, manque de générosité et n’a pas suffisamment Le sens de la fête pour divertir).
– Il porte une moumoute, après l’oubliable Grand froid (ce qui visiblement ne lui réussit pas).
Et quelle idée de lui faire chanter in extenso « Les feuilles mortes » ou « Osez Joséphine » en imitant Montand ou Bashung ? Comme si la réalisatrice cherchait à boucher les trous d’airs d’un récit dont le propos se révèle finalement aussi creux que ceux des chroniqueurs télés ou de certains « youtubeurs » à la mode. Un comble.
C’est clair…
J’espère. 😉
D’habitude j’aime beaucoup leurs films … je n’irai peut-être pas voir celui-ci.
Tu peux tester. Les goûts et les couleurs… Mais en sortant de la salle, je n’ai pas vraiment trouvé le public conquis non plus…
La satire du monde de la télé ne me tente pas.
Tu ne donnes pas envie. Et la bande-annonce pas beaucoup plus !
Bon, je sais ce que je ne regarderai pas… En même temps, le pitch ne m’enchantait pas non plus. C’est souvent le genre de comédie insipide qui m’agace un peu.
En même temps, ça lui va bien le postiche, non ?
Et les textes ont l’air pas mal du tout …
Je suis sûr qu’on peut se faire plaisir, même si on a l’impression d’être dans un film de Bacri et Jaoui, comme une image … Mais ce n’est pas le pire des styles, au bout du compte, … en même temps …
Hé, POULAIN, t’arrête de faire du Macron avec tes « En même temps » … T’es repéré !
Thierry Ardisson, c’est Castro ! Mince, il n’est pas mort alors ? Il s’est réincarné en Ardisson ? C’est bizarre, non ? J’ai pas tout compris, je crois, là … C’est pas Castro, en fait. C’est juste son nom dans le film ! Mais pourquoi c’est pas Ardisson qui joue Ardisson alors ? Remarquez, j’aime autant voir Bacri à l’écran …
J’aime beaucoup Bacri, et pas seulement parce qu’il me fait toujours me sentir par comparaison, frais et joyeux …
Et j’adore aussi quand Bacri parle comme Bacri, avec cette voix saccadée, sans manières, rapide et désabusée. Rien que ça, ça me réjouit !
C’est normal, Docteur ?