Affiche du film Le pont des espions
En pleine guerre froide, un avocat new-yorkais est chargé de défendre un espion russe arrêté sur le sol américain.
Avec Le pont des espions, Steven Spielberg retrace le parcours exemplaire et véridique d’un homme seul contre tous au beau milieu de la guerre froide. Loin de se perdre dans les méandres géopolitiques de l’époque ou de sombrer dans un ennuyeux didactisme, le cinéaste rend parfaitement accessible sa complexe histoire d’espions, tout en s’attachant au parcours personnel de son avocat qui devient le vecteur émotionnel de son film et lui permet d’illustrer au mieux son propos humaniste. La mise en scène empreinte de classicisme (et parsemée de quelques pointes d’humour) fait ici merveille, ponctuée de séquences parfaitement maîtrisée : une angoissante filature sous la pluie, l’éjection spectaculaire du pilote d’un avion espion…
Pour sa quatrième collaboration avec Spielberg, Tom Hanks joue avec conviction de son image d’acteur sympathique et incarne idéalement cet habile avocat qui, au contact de son client et face aux manigances du pouvoir judiciaire de son pays, se transforme progressivement en homme intègre, obstiné et courageux.
Face à lui, Mark Rylance campe, avec beaucoup de finesse, un espion soviétique fataliste et attachant.
Sombre mais résolument optimiste, Le pont des espions pose des questions essentielles sur le libre arbitre et l’engagement de chacun pour la sauvegarde de la paix dans le monde. Preuve, s’il en était besoin, que Spielberg croit toujours en la force du cinéma pour faire évoluer les mentalités.