Affiche du film Madagascar 3

Après Madagascar et l’Afrique, Alex le lion et ses amis poursuivent leur virée du côté de l’Europe dans l’espoir de retrouver leur cher zoo new-yorkais de Central Park.

Sans doute le meilleur épisode de la saga (en même temps, y’a pas de mal…), Madagascar 3 devrait plaire aux enfants grâce à son rythme effréné – la poursuite à Monaco est l’un des moments les plus réussis du film – son hommage coloré au cirque et à sa 3D plutôt convaincante.
Hélas, cette virée clownesque, qui ne brille pas par la qualité de son scénario, finit vite par agacer car elle trimballe aussi tous les vieux poncifs américains sur l’Europe en général et la France en particulier : pays où on ne travaille que deux semaines par an, avec les congés payés, les 35h et les RTT !
Bien évidemment, la méchante est française, vulgaire, fourbe et chante du Edith Piaf (les scénaristes ont la bonté de nous épargner la tour Eiffel, le béret basque et la baguette). Quant à la gendarmerie, elle utilise des ordinateurs datant des années 90 et de gros téléphones portables munis d’antennes. Belle image de l’Europe donnée à nos petits à qui, dans le même temps, on assène une bande originale truffée de tubes ricains à la mode. De là à penser qu’il y a aussi derrière ce film d’animation une formidable machine à formater le goût des enfants, il n’y a qu’un pas que le spectateur un peu critique franchira sans peine.
Distrayant si vous avez décidé de laisser votre cerveau à l’accueil du cinéma, Madagascar 3 est aussi terriblement consternant si vous commencez à réfléchir aux messages « innocemment » inoculés dans l’esprit des plus jeunes.
Pas vraiment de quoi rugir de plaisir…