Affiche du film Avengers
Une attaque extraterrestre menace la terre et rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Sauf, peut-être, Nick Fury qui a l’idée de mettre sur pied un groupe de justiciers pour contenir l’invasion imminente.
Pari risqué. L’association de tous ces héros pouvant se révéler tout aussi explosive.
Si le pari est effectivement risqué pour le célèbre agent du S.H.I.E.L.D., il l’est tout autant pour Joss Whedon en charge du film de super-héros le plus attendu par tous les fans de comics. LE film qui doit réunir plusieurs héros de la Marvel dont les aventures ont été jusque là portées à l’écran de manière indépendante, avec plus (Iron Man, Captain America) ou moins (Hulk, Thor) de succès.
C’est qu’avec tous ces super-pouvoirs réunis, il y avait matière à un film super-indigeste enchaînant bêtement les super-combats et les prouesses technologiques jusqu’à l’écœurement.
Super ! Il n’en est rien et le choix de Joss Whedon s’avère particulièrement judicieux. Réalisateur presque novice au cinéma mais qui a fait ses armes à la télé en créant la série Buffy contre les vampires, il applique pour Avengers les recettes de sa série (recettes qui sont finalement assez proches de celles qui ont fait le succès de la Marvel) et prend le temps, le film dure 2h20, de mettre l’accent sur les personnalités et les fêlures de ses personnages ainsi que sur les conflits d’égo surdimensionnés que provoque ce regroupement de Vengeurs.
Il faut dire qu’ils sont tous un brin caractériel et particulièrement asociaux.
Normal. Imaginez ce que peut donner la rencontre entre un dieu nordique, un industriel de génie : fêtard, cynique et imbu de lui-même, un scientifique qui a peur de se transformer en géant vert et un super soldat de la seconde guerre mondiale fraîchement décongelé mais un peu rigide et droit dans ses rangers.
Leur réunion ne peut-être qu’explosive et… divertissante ! C’est ce dernier point qu’à particulièrement bien compris le réalisateur et c’est là l’autre réussite de Avengers : avoir su injecter une bonne dose d’humour aux situations conflictuelles entre ses héros.
Si Tony Stark, alias Iron Man, remporte la palme de l’ironie (mention spéciale à Robert Downey Jr), un personnage – jusqu’alors sacrifié par deux films un peu lourdingues – s’attire enfin la sympathie des spectateurs par des gags qui semblent tout droit sortis d’un dessin animé. Redonner à Hulk (car c’est de lui qu’il s’agit) une certaine forme de légèreté n’est pas un mince exploit. Même si au passage l’excellent Edward Norton à laissé sa place, dans le rôle du Dr Banner, au beaucoup plus falot Mark Ruffalo.
Pour le reste, que les amateurs de combats titanesques se rassurent. Le film réserve aussi son lot de bagarres truffées d’effets spéciaux plutôt convaincants. Même si l’on peut se demander pourquoi les méchants extraterrestres s’obstinent à venir se faire mettre minable dans le quartier fréquenté par nos héros alors qu’une ville toute entière s’ouvre à eux !
Quoi qu’il en soit, Avengers est vraiment un pari gagné pour Joss Whedon et son groupe de super-héros mal embouchés.
Vivement la suite !