Affiche du film Mission Impossible Protocole fantôme
L’équipe Mission : Impossible est dans la mouise. Accusée d’avoir détruit le Kremlin, elle est traquée par la police russe et abandonnée par ses supérieurs qui nient avoir eu connaissance de leurs agissements. Ethan Hunt et ses compagnons vont devoir se débrouiller seuls pour trouver les véritables terroristes et se disculper des charges qui pèsent contre eux.
Tu sectes tu es malin, Tom !
Lâché par ton public, que tes délires fanatiques saturent.
Lâché par les producteurs, qui ne voient plus en toi le messie du box office.
Tu décides de jouer ton va-tout et de relancer la licence qui a fait ton succès.
Prêt à l’impossible, tu te sers de la situation désespérée de ton personnage comme d’une métaphore de tes problèmes.
Et comme tu sectes tu dois bien t’entourer pour de nouveau envoûter les foules, tu décides de faire appel (comme pour Mission : Impossible 3) à un réalisateur novice dans le domaine du cinéma d’action.
Mais là où J.J. Abrams avait une certaine expérience du genre grâce à sa série Alias, Brad Bird n’a pour lui que sa pratique, ô combien maîtrisée du Géant de fer à Ratatouille, du dessin animé.
Et c’est bien là le problème ! Ton réalisateur semble hésiter en permanence entre le film d’action classique et sa parodie, qu’il avait brillamment abordée dans Les Indestructibles. Mais les situations décalées, qui fonctionnent avec des personnages animés, tombent un peu à plat avec des acteurs bien réels. Lors de l’ascension de la tour Burj Khalifa de Dubaï, le gag du gant qui revient se coller contre la paroi du building, s’il est drôle en soi, désamorce le peu de crédibilité de la scène et évacue définitivement toute tension dramatique.
Sectes tu vises également à concurrencer la série des James Bond avec ton générique très graphique, tes espionnes sexy (quoique, dans le genre, Léa Seydoux soit plus fadasse que fatale) et tes nombreux rebondissements ?
Eh, Tom ! Tu sectes tu retardes ?
Roger Moore, ses gadgets et ses clins d’œil humoristiques datent un peu dans le secteur de l’espionnage, surtout depuis que Daniel Craig est venu donner du sang neuf à la saga 007.
Mais ça, apparemment, tu t’en moques. Trop occupé à courir après le succès.
En parlant de courir, tu sectes que tu sprintes toujours comme un con, droit dans tes bottes et dans tes certitudes (une course qui n’aurait pas déplu aux Monthy Python et à leur fameux ministère des démarches ridicules).
Mais bon, tu t’en fous car le film fait un tabac et ne va pas te laisser à secte.
Finalement, tu as réussi, in extremis, à endormir tout le monde – grâce à un méchant aussi fantomatique que ton protocole – et à te faire plein de nouveaux fidèles, euh… de nouveaux fans !
Mission Réussie, donc.
Ron Hubbard peut être fier de toi !