X-Men Le commencement
Après nous avoir laissé sur un X-Men 3 assez peu convaincant, l’annonce d’un nouveau film sur les X-Men racontant la genèse de cette équipe de héros mutants avait de quoi laisser perplexe.
C’était sans compter sur la présence derrière la caméra de Matthew Vaughn qui apporte son solide savoir-faire à ces nouvelles aventures. Malheureusement, et malgré tout son talent, il ne parvient qu’en de rares occasions à se libérer du carcan de la superproduction qu’il est en train de réaliser.
On ne retrouve donc jamais la noirceur de Layer Cake, ni la fantaisie de Stardust et encore moins l’humour ravageur qui faisait tout le sel de son autre film de super-héros : Kick Ass.
Pour remplacer Patrick Stewart et Ian McKellen dans les rôles du Professeur Charles Xavier et de Magnéto, le choix de James McAvoy et de Michael Fassbender se révèle tout à fait judicieux, ainsi que celui de Kevin Bacon pour incarner l’ignoble Sebastian Shaw. Dommage que les autres acteurs manquent de charisme et soient relégués au second plan ou aux rôles de faire-valoir.
Quoi qu’il en soit, X-Men : Le commencement ne pourra que décevoir les fans de la BD. Les scénaristes (certainement des petits comics) ne semblent toujours pas avoir lu les œuvres originales et poursuivent leur incohérent mélange de personnages déjà entamé dans les films précédents. Que viennent faire Le Hurleur et Havok dans cette première équipe ? Où sont passés Angel et Iceberg ?
Même les fans de la trilogie X-Men au cinéma risquent d’en avoir les griffes qui tombent en découvrant que le Professeur X et Magnéto avaient tenté de recruter Logan (alias Wolverine) en 1962, alors que dans X-Men Origins : Wolverine, il semblait que celui-ci n’avait été découvert qu’au moment de la guerre du Vietnam. Va comprendre, Charles ! (Xavier).
En dépit de ses nombreuses incohérences, X-Men : Le commencement reste un agréable divertissement que l’on aurait aimé juste un peu moins impersonnel.

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