Affiche du film On l'appelle Trinita
Deux frères, rapides de la gâchette et amateurs de grosses bastons, viennent en aide à une communauté de mormons persécutée par un riche propriétaire de bétail ainsi que par une bande de hors-la-loi mexicains.
En lançant le personnage de Trinita, Enzo Barboni fait entrer (sombrer diront certains) définitivement le western spaghetti dans la farce, transformant Terrence Hill et Bud Spencer (déjà associés dans la trilogie westernienne de Giuseppe Colizzi : Dieu pardonne… moi pas !, Les quatre de l’Ave Maria et La colline des bottes) en des sortes de Laurel et Hardy transalpins, amateurs de fayots et de baffes.
Un spectacle bouffon qui tient plus de la commedia dell’arte que de la comédie américaine avec une galerie de personnages à trognes dont la psychologie est aussi sommaire que le scénario, prétexte à une suite de querelles et de pitreries destinées à finir en bagarre générale.
Tout cela ne vole pas bien haut – si ce n’est les pets et les cascadeurs – et le film vaut surtout pour le duo improbable formé par Bud Spencer le teigneux et Terrence Hill le malicieux, ainsi que pour une certaine créativité dans la manière de distribuer gifles et coups-de-poing.
Une recette qui, tout en faisant le succès du film, annonce le début de la fin du western italien.