De toutes les suites préparées par Hollywood, celle de Basic Instinct n’était pas la plus attendue. Loin s’en faut. Alors que reste-t-il des excès du premier opus ?
Côté sexe, pas grand-chose. Tout ça reste bien basique (au moins, le titre ne ment pas !).
On joue à se faire peur en employant des mots un peu crus : exciter, jouir, orgasme. Par contre, côté passage à l’acte, aucun croisement de jambes à l’horizon. Une vague orgie sous les toits, un jacuzzi plein de bulles, un peignoir entrouvert et une paire de seins sont les seules images censées nous titiller la rétine. C’est peu…
Alors, on se raccroche à des détails : la beauté de Sharon Stone, la première scène du film qui rappelle l’univers de David Cronenberg et son film Crash. Le cinéaste canadien avait d’ailleurs été pressenti pour réaliser le film. Hélas, ici, la mise en scène est purement fonctionnelle et manque totalement d’inventivité.
Reste l’intrigue, assez finaude, qui enchaîne les rebondissements en jouant habilement la carte des faux-semblants (C’est elle ? C’est pas elle ? ou c’est..?).
Pour résumé, Basic Instinct 2 aurait mieux fait de s’appeler : Bienvenue au bal des faux-culs (au propre comme au figuré). Là, au moins, il n’y aurait pas eu erreur sur la marchandise.