Un homme, parti travailler en Irak, se réveille dans un cercueil.
Enterré vivant avec quelques accessoires : briquet, téléphone portable… Il a 90 minutes pour sauver sa peau.
Avec ce huis-clos étouffant, Rodrigo Cortès exploite toutes les possibilités que lui offre son espace confiné.
Sa mise en scène inventive joue avec les sons, la lumière, l’obscurité et sert à merveille un scénario aussi haletant qu’un bon thriller. Car si le lieu est clos et exigu, le personnage qui s’y trouve enfermé est loin d’être inactif. Saluons la performance de Ryan Reynolds qui tient le film sur ses épaules et offre une composition tout à fait remarquable entre désespérance, colère et espoir.
Film inimaginable il y a encore quelques années, le réalisateur tire habilement parti des nouvelles possibilités qu’offre le portable mais en dénonce aussi – avec un humour très noir – les dérives.
Il met ainsi en évidence que, malgré tous les outils de communication mis à notre disposition, nous n’avons jamais été aussi seul.
Ce qui pouvait apparaitre au départ comme un simple exercice de style prend alors des allures de pamphlet dénonçant, au passage, la politique américaine en Irak ainsi que la présence de sociétés étrangères occidentales venues profiter de la reconstruction d’un pays dévasté.
Avec son sidérant final et un générique rappelant ceux de Saul Bass, voici un film qui aurait certainement enthousiasmé Alfred Hitchcock.
La critique m’a donné envie d’y aller et j’ai adoré ! Bravo et merci 🙂 !!
Pas trop d’accord. Comme je l’explique ici http://bit.ly/1aXoIVs je trouve que, justement, ce côté dénonciation ne passe pas. C’est très manichéen mais oui, en contre partie tu as raison, le final est plutôt surprenant.