Traqués par la police après le casse d’une bijouterie, un père et son fils se planquent dans une colonie de vacances pour jeunes adultes handicapés, l’un se faisant passer pour un éducateur spécialisé et l’autre pour un des pensionnaires…

Malgré quelques lieux communs et un petit air de déjà-vu (le film a beaucoup de thématiques proches de l’amusante comédie espagnole de Javier Fesser : Champions), le premier film d’Artus charme par sa bonne humeur communicative et le message de tolérance qu’il délivre autour de l’acceptation de la différence. Grâce à un ton qui n’a rien de consensuel autour des handicaps de chacun des pensionnaires, le cinéaste parvient à dynamiter son propos quelque peu stéréotypé en nous faisant exploser de rire.
Souvent vachard, l’humour ne se fait jamais au détriment des comédiens amateurs en situation de handicap mais toujours en riant avec eux. Grâce à ce brillant stratagème, ils volent, sans peine, la vedette aux acteurs professionnels qui se retrouvent à jouer la comédie (et les éducateurs) dans un registre plus convenu, sauf l’épatant Marc Riso parfait en gros boulet collant et dragueur.
Enlevé et vraiment drôle, le film d’Artus à indéniablement un p’tit truc en plus et mérite son succès inattendu.