1929, alors qu’elle assiste à l’enterrement de son riche banquier de père, Madeleine Péricourt voit son fils tenter de se suicider. Désormais seule à la tête des affaires paternelles, elle va devoir faire face à la cupidité et à la jalousie de son entourage bien décidé à s’approprier sa fortune.

C’est par un astucieux plan séquence que débute le film de Clovis Cornillac. Plan qui lui permet de présenter en une fois tous les protagonistes de son film. La suite est plus classique et moins folle que ne le laissait espérer cette vraie fausse suite d’Au revoir là-haut. Le cinéaste a beau soigner sa reconstitution des années 30 et multiplier les amples mouvements de caméra, sa mise en scène reste désespérément sage et plan-plan. Heureusement, le récit (sorte de variation féminine sur le thème du Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas) parvient à tenir en haleine grâce à ses rebondissements, même si certains sont vraiment improbables et leurs enchaînements un peu trop bienvenus.
La distribution, plutôt homogène, se révèle plus concluante du côté des hommes que chez les femmes. Léa Drucker ne semble pas très concernée par tous les évènements que vit son personnage et Fanny Ardant est peu crédible en chanteuse d’opéra. Les méchants campés par Benoît Poelvoorde et Olivier Gourmet sont, en revanche, beaucoup plus convaincants. À défaut de mettre le feu au film de Clovis Cornillac, ils lui donnent quelques couleurs.