
Italie, 1943.
Un petit cirque présente quatre attractions fabuleuses. Fulvio, un costaud au corps couvert de poils. Censio, un albinos qui contrôle les insectes. Mario, un nain qui ne fait pas qu’astiquer les objets métalliques qu’il attire comme un aimant et Mathilde dont le corps électrique fait des étincelles. Des phénomènes de foire, aux pouvoirs exceptionnels, qui attirent l’attention d’un grand cirque nazi dirigé par un pianiste allemand doté de six doigts à chaque main et possédant des dons de voyance…
Qui l’eût cru ? Ce n’est pas de la France, un peu mouton de Panurge des films de genre américain, mais d’Italie que nous vient le premier grand film de super-héros européen.
Second long métrage d’un réalisateur qui avait déjà abordé le genre avec On l’appelle Jeeg Robot, Freaks Out peut s’enorgueillir d’une ambition inédite qui, plutôt que de chercher à (mal) copier le modèle américain, s’affirme à travers une œuvre baroque où l’humour débridé le dispute à une violence parfois crue.

Loin des exploits standardisés des super-héros états-uniens du grand écran, Gabriele Mainetti nous propose une relecture originale de ces êtres dotés de pouvoirs qui évoque autant Tod Browning et sa Monstrueuse parade (Freaks) que La strada de Federico Fellini. Un étonnant cocktail, parfois aussi grinçant que dans les comédies à l’italienne et parfois très sombre dans sa description sans fard de la déportation, d’où se dégage constamment une indéniable poésie reposant sur de belles trouvailles visuelles. Le tout est porté par une véritable partition musicale plutôt que par les nappes sonores en vogue actuellement dans les films.
Alors même si Freaks Out pèche parfois par son côté foutraque ainsi que par sa durée un peu excessive, il emporte l’adhésion par la qualité de sa mise en scène et grâce à son impeccable distribution où brille, au propre comme au figuré, la prestation d’Aurora Giovinazzo, véritable révélation du film.
Deuxième avis très favorable que je lis sur ce film. Je vais m’y intéresser de près.
J’espère bien lire prochainement ta critique. 😉
J’attends ton retour dessus, alors. 😉
Je ne suis pas sûre qu’il me plaise mais rien que pour l’originalité il faudra que je le vois !
Tu me diras ? 🙂
Zut, je l’ai loupé en salle !
Un film fait pour le grand écran, en effet. 😉
Je me le note, merci pour la découverte 🙂 !
Cela pourrait te plaire. 😉
Surprenant, donc, et à surveiller pour le voir !
FREAKS OUT …
Comme disait Tabarly, grand mutique devant l’éternel, après des heures de palabres autour du financement d’un futur projet entre les financiers du projet et les financeurs : « Bon, ben tout ça, c’est qu’une question d’argent ! »