
Une éminence de la police flanquée de son biographe doit résoudre un double meurtre bien mystérieux. Un couple a été agressé dans son appartement parisien où on ne retrouve aucune trace ni de l’arme, ni du meurtrier.
Plus troublant encore, toutes les issues sont fermées de l’intérieur et les fenêtres inaccessibles depuis l’extérieur.
Tiré d’un roman de Pierre Boileau, Six crimes sans assassin ne peut que ravir tous les amateurs de crimes en chambre close puisque c’est à un enchaînement de six meurtres inexplicables que vont être confrontés le commissaire Darnoncourt et son trouillard de biographe. Et ne vous arrêtez pas à la mise en scène très illustrative de Bernard Stora, ni au jeu approximatif de certains seconds rôles, car tout le sel de ce téléfilm, en dehors de sa redoutable intrigue et de ses excellents dialogues, réside dans son fabuleux duo d’acteurs principaux que le cinéaste et son scénariste, Jackie Berroyer, ont la bonne idée de transformer en un tandem rappelant celui de Sherlock Holmes et de son fidèle John Watson.

Dans le rôle du célèbre commissaire, à qui on suggère des enquêtes plutôt qu’on ne les lui confie, Jean-Pierre Marielle est impérial. Mélomane taciturne et pince-sans-rire, il en impose face au biographe timoré et désargenté qu’incarne à la perfection Fabrice Luchini. Avec ses savoureux commentaires en voix off (« Il avait une façon de balancer des vacheries, j’en avais honte pour lui ! ») et son art du verbe, Luchini semble, d’ailleurs, composer une ébauche du personnage qui le rendra célèbre, celui d’Antoine dans le film de Christian Vincent, La discrète, qu’il tournera dans la foulée.
L’alchimie entre les deux comédiens est tellement parfaite qu’elle fait regretter que personne n’ait cherché à la recomposer, malgré la fin de cette mystérieuse enquête qui semblait appeler de ses vœux de multiples suites. Quel dommage.
Jamais entendu parler avant cet article. Intrigant. Comme quoi, il n’y a pas que les WC qui peuvent être fermés de l’intérieur.
Je n’ai jamais vu SIX CRIMES SANS ASSASSIN
C’est une erreur, manifestement !
Je le découvrirai avec plaisir ! Merci pour le conseil !
Je me le note 😉
Ce film est une merveille. Je le reverrais volontiers, mais je ne sais pas où le trouver.