Printemps 1919, un fameux pilote de guerre en convalescence est contacté par un ancien complice qui a reconnu en lui le célèbre Arsène Lupin. L’homme lui propose de sortir de sa retraite pour l’aider à cambrioler une belle villa située sur une île à Enghien. Mais l’effraction, bien préparée, ne va pas se dérouler selon le plan prévu…

Deux ans après Les aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker, Robert Lamoureux endossait à nouveau les habits et déguisements du fameux gentleman-cambrioleur mais, cette fois, sous la direction d’Yves Robert. Abandonnant le technicolor du premier opus et optant pour un élégant noir et blanc, le cinéaste orchestre un film rythmé et fort plaisant qui rend parfaitement hommage au personnage créé par Maurice Leblanc. S’inspirant de plusieurs aventures de Lupin, Jean-Paul Rappeneau, dont ce fut le premier scénario, compose un sympathique jeu de piste mené par un Robert Lamoureux tout à fait convaincant. Avec sa gouaille et sa décontraction rieuse, l’acteur incarne avec une belle prestance le célèbre cambrioleur sans jamais le dénaturer.

A ses côtés, la savoureuse prestation de Jacques Dufilho, dans le rôle du méticuleux majordome de Lupin, est l’un des nombreux petits plaisirs qui colore un récit plein de panache.
Même s’il ne fait pas partie, à tort ou à raison, des grands films d’Yves Robert, Signé Arsène Lupin témoigne d’une époque où le cinéma français savait composer des comédies d’aventure populaires sans chercher à copier le modèle américain ou à prendre ses spectateurs pour des demeurés. À (re)découvrir et à méditer, donc.