Un acteur de seconde zone devenu amnésique se prend pour le super-héros qu’il doit incarner à l’écran. Il va découvrir, à ses dépens, qu’une grande absence de pouvoirs implique de grandes irresponsabilités.

En France, on n’a pas de super-héros, mais on a des idées… pour s’en moquer.
C’est ce que démontre Philippe Lacheau avec son nouveau film qui pastiche, avec un certain esprit d’à propos, les aventures des justiciers masqués qui fleurissent depuis plus de 30 ans sur nos écrans.
Loin d’être un film gadget, Super-héros malgré lui sait ménager ses effets et vise le plus souvent juste, principalement sous la ceinture, pour nous faire rire de bon cœur. Les situations humoristiques inspirées des films D.C ou Marvel s’agencent parfaitement avec les obsessions comiques du cinéaste qui garde le cap (à défaut de la cape) et semble jubiler à l’idée de s’en prendre, une nouvelle fois, aux enfants, aux animaux et, dans une moindre mesure, à Jean-Hugues Anglade. Les gags s’enchaînent sans temps mort, portés par des dialogues aux réparties bien troussées, jusqu’à un final plutôt inattendu. Seule ombre au tableau, pour que la contrefaçon soit parfaite, l’absence de la fameuse scène post-générique qui clôture nombre de films de super-héros. Pas de quoi, toutefois, bouder son plaisir devant cette comédie vraiment drôle qui prouve que le maniement répété du gag finit toujours par payer et provoquer l’hilarité. Que Philippe Lacheau et ses super complices en soient remerciés.