Un groupe d’extraterrestres, les Éternels, vit sur terre depuis des temps immémoriaux afin de protéger l’humanité contre les Déviants, de monstrueuses créatures qui veulent exterminer la race humaine. Pensant les avoir tous détruits et dans l’obligation de rester neutre face aux autres menaces mettant la planète en péril, les Éternels vont devoir reprendre du service face au retour de leurs ennemis jurés.

Après Shang-Chi, Marvel dévoile, avec Les Éternels, ses ambitions cosmiques. Un imposant projet dont les rênes ont été confiées à une réalisatrice plus habituée aux films indépendants qu’aux grosses machines hollywoodiennes. Loin de démériter, Chloé Zhao apporte une esthétique inédite à son film tout en cherchant à donner une certaine épaisseur à ses nombreux héros dont elle prend le soin d’approfondir la personnalité. Une manière de rendre plus crédible les mythes qu’ils sont censés avoir engendré tout au long de l’histoire de l’humanité. Le personnage de Théna, joué par Angelina Jolie, serait à l’origine de la fameuse déesse Athéna, tandis que le Ikaris interprété par Richard Madden aurait donné naissance au mythe d’Icare. D’amusants parallèles malheureusement pas assez exploités par la cinéaste qui a dû suivre un cahier des charges imposé, à savoir développer une intrigue ponctuée de combats spectaculaires et pimentée d’une petite dose d’humour qui ne s’avère pas aussi inspiré qu’à l’accoutumée.
Moins charismatiques que les Avengers, ces Éternels, qui ne laisseront pas un souvenir impérissable au sein des productions Marvel, offrent toutefois un agréable spectacle (l’apparition d’un nouveau « continent » en plein océan est franchement réussie) et une belle introduction à ce nouvel univers étendu qui préfigure le début des véritables hostilités.