
Vers 500 avant J.C., le destin héroïque et légendaire de Tomiris, reine des peuples nomades de la steppe qui mit fin aux rêves d’expansion du conquérant perse Cyrus le Grand.
Superproduction kazakh à la gloire d’une de leurs héroïnes, Tomiris est une impressionnante fresque historique. Dépaysant, le film d’Akan Satayev fait la part belle aux grands espaces et à des lieux peu exploités au cinéma. Vastes prairies d’herbes rases, déserts arides, montagnes ou forêt impénétrable témoignent de la diversité et de la beauté du Kazakhstan que le cinéaste met particulièrement en valeur au travers de cette histoire d’unification d’un peuple disparate autour d’une reine charismatique dont la ténacité viendra à bout de toutes les épreuves. Véritablement épique, Tomiris n’a pas à rougir de ses batailles ainsi que des affrontements qui émaillent le parcours de sa reine des steppes, tous dignes de grands films de guerre hollywoodiens. Les différentes manœuvres de cavalerie sont bien expliquées à l’aide de vues aériennes qui illustrent parfaitement les mouvements de troupes, tandis que les combats au corps à corps impressionnent par l’efficacité de leurs chorégraphies. La façon dont la jeune Tomiris se débarrasse rapidement de ses ennemis à l’aide d’un petit arc est l’une des nombreuses surprises d’un film qui ne manque pas d’atouts.

Bien joué – Almira Tursyn qui interprète la reine est aussi belle que convaincante – et dans l’air du temps, le film redonne leur juste place aux femmes dans les films historiques, aussi habiles tacticiennes que vaillantes guerrières.
En renouant avec la tradition du film à grand spectacle, Akan Satayev nous offre un somptueux divertissement plein de cavalcades et de fureur, un nouveau terrain de jeu qu’il serait dommage de ne pas aller explorer.
Merci, cela donne vraiment envie ; entre temps j’ai vu Mulan et je cherche un film pour faire pendant à la grande déception que cela a été pour moi…. Celui-ci serait parfait !
Quitte à voir un film guerrier, autant en voir une version venue d’ailleurs que celle à laquelle nous sommes tous biberonnés depuis toujours.
La version kazakhe est donc bienvenue, surtout si elle nous fait découvrir, d’autres grands espaces et d’autres cultures. En attendant de voir s’imposer une réelle diversité d’origine cinématographique dans nos salles, en dehors du grand spectacle, ne boudons pas notre plaisir.
Sans chercher à mettre le bazar dans ce coin du monde déjà suffisamment chaud, une nouvelle TOMIRIS serait bienvenue pour réunir et mettre sur de bons rails le Kazakhstan, pays aussi étendu que disparate, au pouvoir de quelques uns qui s’accaparent ses richesses naturelles depuis le retrait sous contrôle du grand voisin (pas le Perse, cette fois-ci …)
Je dis ça, je dis rien, comme on dit maintenant …
Merci Marcorèle pour cette alerte positive
Encore un film que je ne connaissais pas et que je note 🙂