Dans le nord de la France, dans une ville portuaire, des voyous, qui ont pour habitude d’attendrir la viande de ceux qui ne marchent pas dans leurs combines, se découvrent des petits cœurs sensibles au contact de la poésie, du théâtre et de l’amour.

S’ouvrant et se fermant sur un sac plastique voletant au bord de la mer accroché à une barre de métal, histoire de boucler une boucle (écologico-poétique ?) dont on peine à percevoir le sens, cette comédie nous balade au travers de petites saynètes plus ou moins drôles ponctuées de répétitions théâtrales, thème apparemment en vogue au Festival de Cannes 2021 après celles, plus sérieuses mais tout aussi ridicules, de Drive my car également en compétition.
Si Cette musique ne joue pour personne, le cinéma de Benchetrit ne parle pas, non plus, à grand monde. Avec cette petite fable sur l’art qui adoucit les mœurs, l’auteur cinéaste passe beaucoup de temps à enfiler clichés sur poncifs et sa vision des personnes de milieux modestes, vêtues de survêtements et avachies dans leur canapé devant des émissions de télé-réalité, s’avère un peu embarrassante.
Heureusement, Benchetrit sait s’entourer et certaines scènes font sourire grâce à l’indéniable talent de ses comédiens.
Pour le reste, tendez l’oreille à la fin du film où résonne une jolie chanson, peu connue, de France Gall dont la musique est inspirée par l’Adagio d’Albinoni : J’entends cette musique. De quoi sortir plus apaisé d’un long métrage qui ne tient pas toutes ses promesses.
À bon entendeur.