
Dans le nord de la France, dans une ville portuaire, des voyous, qui ont pour habitude d’attendrir la viande de ceux qui ne marchent pas dans leurs combines, se découvrent des petits cœurs sensibles au contact de la poésie, du théâtre et de l’amour.
S’ouvrant et se fermant sur un sac plastique voletant au bord de la mer accroché à une barre de métal, histoire de boucler une boucle (écologico-poétique ?) dont on peine à percevoir le sens, cette comédie nous balade au travers de petites saynètes plus ou moins drôles ponctuées de répétitions théâtrales, thème apparemment en vogue au Festival de Cannes 2021 après celles, plus sérieuses mais tout aussi ridicules, de Drive my car également en compétition.
Si Cette musique ne joue pour personne, le cinéma de Benchetrit ne parle pas, non plus, à grand monde. Avec cette petite fable sur l’art qui adoucit les mœurs, l’auteur cinéaste passe beaucoup de temps à enfiler clichés sur poncifs et sa vision des personnes de milieux modestes, vêtues de survêtements et avachies dans leur canapé devant des émissions de télé-réalité, s’avère un peu embarrassante.
Heureusement, Benchetrit sait s’entourer et certaines scènes font sourire grâce à l’indéniable talent de ses comédiens.
Pour le reste, tendez l’oreille à la fin du film où résonne une jolie chanson, peu connue, de France Gall dont la musique est inspirée par l’Adagio d’Albinoni : J’entends cette musique. De quoi sortir plus apaisé d’un long métrage qui ne tient pas toutes ses promesses.
À bon entendeur.
Alors finalement j’ai bien fait de repartir en Chine, je ne rate pas grand chose 🙂
Rires. Voilà. 😉
D’habitude, Benchetrit et moi, ça fait deux. Ton commentaire ne m’incite pas à changer le résultat.
Bien dit. 😀
Bonjour Princecranoir et merci pour ce billet. C’est dommage, j’avais beaucoup aimé The full Monthy, mais au vu de ton commentaire, cela ne m’incite pas trop à aller voir ce film. De toute façon, je me méfie des films avec une longue distribution d’acteurs connus. Belle journée à toi.
PS : merci pour le morceau de France Gall.
En tous cas, la bande annonce se laisse regarder … Les dialogues ont l’air bien ciselés. Les acteurs n’en font pas trop …
Evidemment, nous pouvons nous demander à quoi ça sert, et s’il n’y a pas quelque chose de malsain dans cette nouvelle habitude d’aller mettre en scène des gens simples dans les trous de nez. Parce que ça ne fait pas rêver ?
Mais n’est-ce pas aussi tordu de montrer des grosses bagnoles ou des villas de rêve remplie de mannequins impeccables et retouchés à des gens simples qui vont au cinéma ?
Le cinéma doit-il toujours faire rêver ?
Je sais bien que ce n’est pas la seule question, mais c’en est certainement une.
A une époque pas si lointaine, nous appelions ce genre de film, une comédie de mœurs, je crois, portée par des dialogues plus profonds qu’aujourd’hui, certes, et en bon français. Cette époque est définitivement révolue et nous n’y reviendrons pas alors que les mots du dictionnaire disparaissent bien plus vite du langage en cours que les espèces animales. Au moins, si l’on peut sauver les rapports humains, essayons d’y croire encore et de faire notre petite part, pour éviter de nous retrouver tous ballotés d’un écran à l’autre depuis la naissance jusqu’à la tombe (mais oui, il y a l’échographie intra-utérine bien avant l’accouchement, et à l’autre bout, de plus en plus d’écrans dans les salles de crématorium, cela ne vous a pas échappé…).
Et puis « CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE », c’est un beau titre, non ?
Pas très intéressée par ce film ^^