
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, une équipe de 12 hommes des forces spéciales américaines est envoyée en Afghanistan pour soutenir un général local et ses guerriers dans leur lutte contre les talibans qu’ils ont l’habitude d’affronter à cheval.
Tiré d’une histoire vraie, gage ultime de qualité cinématographique depuis quelques années, cet énième film de guerre à la gloire du valeureux bidasse américain ne vaut que pour la qualité de réalisation de ses différentes batailles et de ses quelques charges équestres. Pour le reste, c’est à un édifiant film de propagande auquel on assiste, qui se veut ouvert à l’autre mais transpire le discours patriotique et manichéen par tous les pores de ses troufions en sueur.
Nul doute qu’avec ces hommes prêts à se sacrifier sans sourciller pour suivre leur capitaine, interprété par un Chris Hemsworth monolithique, et ces femmes dévouées restées au pays pour récurer le four et s’occuper des gamins, l’Amérique et ses valeurs sont bien gardées.
Si Marcorèle balance contre l’Oncle Sam dans le film apologique de base de l’armée étasunienne, qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire, moi ?
Ce n’est qu’un film de plus qui fait vibrer les adolescents étasuniens ébahis par les légendes de soldats victorieux et moraux qui vont sauver le monde et sortir de l’ignorance les barbares (s’agissant de Talibans, remarquez, le terme est aussi justifié dans son acception populaire, que celui de sauvage ou d’inculte. Même si les biffins avec leur quarante kilos d’équipement, deux grammes de cerveau et so help me god peuvent les concurrencer sur ce dernier point …).
Est-ce qu’il y a une carte au générique de début, histoire que les spectateurs d’outre Atlantique puisse situer grossièrement sur la carte où ça peut se trouver le pays des Pachtounes ?
Vous savez que le Pentagone avait commencé par recruter des traducteurs de l’arabe en étasunien, dans la perspective de leur intervention en Afghanistan ?
Ca, ce n’est pas tiré de faits réels, c’est la réalité, même si personne n’a jamais parlé arabe en Afghanistan (à part des aventuriers anti-amerloques primaires d’Al Quaida, bien-entendu …).
A la CIA, on trouve moins de dix personnes parlant couramment arabe. Y’a du niveau !
Bon, je m’arrête là, parce qu’il faut respecter la vie des pauvres gars qu’on a envoyés là-bas ou en Irak sans qu’ils ne sachent jamais pourquoi, sauf pour mettre dix ans à dénicher le premier rôle du terrorisme … Pas de bol, il était au Pakistan, chez les potes des généraux étasuniens, qui n’a jamais été envahi alors que tout le merdier local (à part celui créé par les interventions extérieures…) vient de là … Comment, on ne site pas au générique et par leur nom les centaines de milliers de morts locaux inutiles ? J’y crois pas ! Il vaut mieux célébrer le beau matos et la coupe de cheveux impeccable des gars de l’armée la plus sophistiquée et la plus inefficace du monde, c’est sûr …
Oui, je sais, j’arrête.
N’empêche, les soldats qui se posent des questions doivent se tordre de rire ou pleurer de dépit selon l’humeur s’ils vont voir ce genre de propagande sans queue ni tête …
Voilà, c’est tout. Je suis calmé, merci.
C’est l’histoire de Mike Pompéo et du Directeur général de l’OTAN, qui arrivent à la réunion des pays membres de l’OTAN alliés sur le théâtre d’opération en cours de l’Afghanistan : « Après nous être concerté (surtout au téléphone avec Trump entre deux trous de golf …), nous avons décidé de nous retirer d’Afghanistan. Fin de la réunion ! ».
(Ca aussi, c’est inspiré de faits réels. En gros, y’a que les textes qui sont adaptés, mais pas le fond …). C’est pas une histoire drôle, désolé.
Alors des films à la gloire des soldats étasuniens, je ne suis pas convaincu que ça marche encore très longtemps auprès du public international … A moins qu’on réussisse à lui vider le cerveau, et lui faire encore avaler ce genre de fable, bien-entendu …
Sérieusement, le nombre de films sincères sur l’armée étasunienne ne font pas le poids en face de ce matraquage continuel. Cela dit, les bons soldats étasuniens blancs qui s’étaient ponctuellement mais largement engagés dans l’armée après les attentats ayant tué presque trois mille newyorkais, ont abandonné depuis la vocation, laissant désormais la place aux contingents classiques des bons patriotes noirs et latinos pour lesquels ça reste une carrière valorisante proposée par le pays de la liberté …
HORSE SOLDIERS ? Le film avec la grosse mitraillette et les hélicoptères sur l’affiche ? Non-merci : J’ai coiffeur !
Ok, je passe mon tour ^^