
Un homme de 81 ans erre dans un appartement tout en luttant contre sa mémoire qui se disloque et altère son rapport à la réalité et aux autres.
Belle idée que celle de Florian Zeller de nous plonger dans les affres d’Alzheimer en abordant la maladie du point de vue du malade. Adaptation de sa pièce intitulée Le père, le dramaturge transpose habilement son huis-clos de la scène à l’écran et fait de cette unité de lieu, propre au théâtre, une force. L’appartement dans lequel déambule ce père à la mémoire défaillante devient petit à petit, pour le spectateur comme pour le personnage principal, un univers aussi familier que labyrinthique dans lequel il est difficile de trouver des repères.
Belle idée dont on pourrait avoir vite fait le tour si le film ne bénéficiait pas de la prestation magistrale d’Anthony Hopkins dans le rôle de ce vieil homme malade. C’est peu dire que le film repose entièrement sur ses épaules ainsi que sur celles d’Olivia Colman, parfaite en fille aimante totalement démunie devant la maladie qui ronge peu à peu son père.
Aussi, avant que ce film ne vous sorte de l’esprit, ne manquez pas la performance rare d’un acteur au sommet de son art.
Evidemment, nous irons voir FATHER, avec enthousiasme et gravité.
Anthony Hopkins sublime tous ses rôles de toute manière, et ce sera un plaisir de le voir péter les plombs une fois de plus mais en perdant la boule, cette fois-ci …
Alzheimer est manifestement le second rôle le plus tragique de FATHER, qui s’invite dans les scènes comme un importun qu’on n’arrive pas à mettre dehors.
Entre l’appartement que Marcorèle élève au rang de personnage à raison et ce trouble mental qui s’insinue progressivement dans le cerveau d’Anthony Hopkins, les acteurs se dépêtrent avec brio de rôles difficiles. FATHER perd le contrôle de sa mémoire et sa fille perd le contact avec son père qui s’évapore peu à peu, irrémédiablement.
Il faut des gens de talent et d’empathie pour respecter cette déliquescence et la mettre en scène avec justesse. C’est le cas dans FATHER.
Pas encore vu, mais à chaque lecture de chronique, une envie plus forte me pousse vers l’entrée de la salle.
J’avais vu la pièce au théâtre Hébertot il ya 7 ou 8 ans avec Robert Hirsch, elle était géniale.
J’irai bientôt voir le film.
Olivia Colman, déjà remarquable dans « La favorite » de Lanthimos. Cela doit faire en effet un très beau couple d’acteurs.
Je te recommande le film. 😉
Il faut vraiment que je le vois 🙂