Un homme de 81 ans erre dans un appartement tout en luttant contre sa mémoire qui se disloque et altère son rapport à la réalité et aux autres.

Belle idée que celle de Florian Zeller de nous plonger dans les affres d’Alzheimer en abordant la maladie du point de vue du malade. Adaptation de sa pièce intitulée Le père, le dramaturge transpose habilement son huis-clos de la scène à l’écran et fait de cette unité de lieu, propre au théâtre, une force. L’appartement dans lequel déambule ce père à la mémoire défaillante devient petit à petit, pour le spectateur comme pour le personnage principal, un univers aussi familier que labyrinthique dans lequel il est difficile de trouver des repères.
Belle idée dont on pourrait avoir vite fait le tour si le film ne bénéficiait pas de la prestation magistrale d’Anthony Hopkins dans le rôle de ce vieil homme malade. C’est peu dire que le film repose entièrement sur ses épaules ainsi que sur celles d’Olivia Colman, parfaite en fille aimante totalement démunie devant la maladie qui ronge peu à peu son père.
Aussi, avant que ce film ne vous sorte de l’esprit, ne manquez pas la performance rare d’un acteur au sommet de son art.