Affiche du film La révolution française les années terribles
Du procès de Louis XVI à la mort de Robespierre, Les années terribles retrace la période dite de la terreur.
Suite directe des Années lumière de Robert Enrico, le film de Richard T. Heffron se démarque de la première partie par un rythme plus enlevé mais aussi par quelques inexactitudes historiques. Ayant évité jusque-là le manichéisme, cette seconde époque se teinte d’une dispensable coloration pro-Danton au détriment de Robespierre qui apparaît un peu comme l’homme à abattre. Le film se termine d’ailleurs à la mort de ce dernier alors que la Révolution française s’est poursuivie jusqu’au fameux coup d’État de Bonaparte en 1799.
En cherchant à être moins factuel et un peu plus proche de ses personnages, Richard T. Heffron doit composer avec un casting international qui ne lui facilite pas la tâche. Et alors que le procès de Louis XVI, parfaitement incarné par Jean-François Balmer, parvient à émouvoir, celui de Danton déçoit, surtout si l’on pense au charisme de Depardieu dans le Danton de Wajda. La faute, sans doute, à la prestation entièrement doublée de Klaus Maria Brandauer qui enlève du naturel à la scène.
Heureusement, le film, en dépit de sa longueur, parvient à maintenir l’intérêt de bout en bout et séduit toujours autant par la qualité de sa reconstitution et par son caractère hautement pédagogique. Tout comme la tête de Danton, que ce dernier voulait que l’on montre au peuple car elle en valait la peine, Les années lumière et Les années terribles méritent d’être (re)vus et présentés au plus grand nombre.