Affiche du film Mandy
Alors que Mandy bulle sur la route qui mène à son épicerie, un gourou dont elle a croisé le regard décide d’en faire son cinq à secte. Avec l’aide de quatre bikers adeptes du latex à clous et du masque à gaz en caoutchouc, il l’enlève avant de s’apercevoir de son manque de goût. Sa nouvelle conquête aime peindre des croûtes dignes de figurer aux culs des camions et elle rit quand il lui présente son kiki d’un air réjoui. De quoi le mettre en rogne. Pas autant, cependant, que le mari de Mandy, un bûcheron mal dégrossi, qui, pour venger femme, va tous en faire du hachis.
Les chiens ne font pas des chats. Fils de George Cosmatos (tâcheron cantonné dans les séries B dont le principal titre de gloire fut le western Tombstone) Panos bidouille comme son père mais pense se distinguer en visant la série Z. Avec son scénario sans enjeu qui semble avoir été écrit par un demeuré. Ses dialogues cons et abscons. Sa musique qui fait saigner les oreilles. Ses images hideusement sombres qui usent et abusent de filtres rouge sang pour mieux dissimuler la pauvreté des décors et la grossièreté des costumes… L’ensemble, sur un malentendu, pourrait presque passer pour une tentative de cinéma Arty. Mais les comédiens en pilotage automatique font vite comprendre que l’on se trouve plutôt devant une « andouillerie » dont Nicolas Cage s’est fait une spécialité.
Photo de Nicolas Cage en sweat tigre
Il faut le voir en chaussettes, vêtu d’un sweat à tête de tigre kitsch et d’un slip kangourou blanc. Oui, il faut le voir en train de vociférer, tout en buvant le whisky qui lui sert à désinfecter ses blessures, dans une salle de bain à l’ignoble tapisserie à fleurs pour se dire qu’elle est là, en fait, la vraie horreur. Dans cet ancien acteur à succès qui semble aujourd’hui rechercher les excès dans des films de merde. Abrutissant.