Venise, 1982. Alors qu’il va tenter de faire évader de prison celle qu’il aime, un membre de la Prima linea, groupe terroriste d’extrême gauche, se rappelle du passé : de son engagement politique à sa radicalisation, puis de son passage dans la lutte armée. Une vie de clandestinité où il va faire la rencontre de Susanna.
Se basant sur des évènements réels, le film de Renato de Maria s’attaque à des faits historiques récents et particulièrement troubles de l’histoire de l’Italie, ceux des années de plomb. Une période sombre, curieusement peu exploitée au cinéma, que le cinéaste parvient à restituer en s’appuyant sur de nombreux reportages d’époque. Par la voix d’un de ses principaux protagonistes, il raconte le lent dévoiement des idéaux de militants de gauche et montre comment les assassinats politiques se sont rapidement transformés en meurtres crapuleux par peur de la prison. Une parole qui finit toutefois par perdre de sa force, noyée dans un récit construit sous forme de flash-back. L’impact des scènes chocs parfaitement mises en scène et la qualité de l’interprétation, de Riccardo Scamarcio à Giovanna Mezzogiorno, permettent néanmoins au film de rester constamment convaincant. Assez pour faire comprendre les désillusions de son personnage principal et sa motivation à ne plus jamais faire passer l’arme à gauche.
Encore un film que je découvre ^^