Congelé dans un bloc de glace à la suite d’un naufrage au Groenland en 1905, Paul Fournier est réanimé et rendu à sa famille qui doit faire semblant de vivre comme au début du 20ᵉ siècle pour ne pas lui causer de traumatisme. Un retour qui n’enchante guère le mari de la petite fille de l’explorateur.
De l’aveu même d’Édouard Molinaro, faire de Louis de Funès le miraculé sorti des glaces aurait certainement permis de tirer le meilleur parti de cette histoire qui laisse ici presque de glace. Car si l’on excepte la fameuse expression « ma biche » que de Funès adresse d’un air mielleux à sa femme et quelques hilarantes colères dont il avait le secret (notamment la fameuse litanie des « Edmée » faisant sombrer son personnage dans la folie) il faut bien reconnaître qu’Hibernatus est loin de la réussite qu’était Oscar, première collaboration entre Molinaro et de Funès.
Avec son introduction trop longue, ses nombreuses scènes d’extérieurs destinées à aérer artificiellement un récit tiré d’une pièce de théâtre et un dernier tiers (le retour à la maison de « l’hiberné ») un peu bâclé, le film ne parvient jamais à faire rire de bout en bout. Heureusement que Claude Gensac et Paul Préboist sont là pour donner un peu de répondant aux numéros de Louis de Funès qui s’apparenteraient sinon à une performance comique en solitaire. À ce propos, il est amusant de remarquer que le générique de fin annonce : « Autour de Louis de Funès…» comme si le reste de la distribution n’était qu’accessoire par rapport à la vedette. De quoi réfrigérer un peu plus ce film qui peine à échauffer les zygomatiques.
J’ai beaucoup de tendresse pour cet « Hibernatus », vieux souvenir de ma tendre jeunesse. Non que je fus moi même extrait d’un bloc de glace (tel Steve Rogers revenu d’une autre guerre), mais j’ai encore en mémoire les rencontres avec Lonsdale, le numéro génial de ce Monsieur de Tartas (si fier de sa medaille) qui voit sa gloire gâchée par un ressuscité. La nostalgie joue beaucoup peut-être.
Il vaut mieux, parfois, ne pas revoir certains films qui ont laissé de bons souvenirs. Le re-visionnage à l’âge adulte ne fait pas de cadeau… 😦 🙂
« Foutez moi l’camp ou j’te tape! » c’est culte quand même… 😉
Et quelques autres répliques également… Mais est-ce que cela en fait un bon film pour autant ? 😉
Je te l’accorde, ça en fait surtout un très bon numéro de Funèserie, comme ce sera la cas plus tard aussi dans « le grand restaurant » ou « la zizanie ». Tout de même, Molinaro me semble un peu au-dessus de Girault ou Zidi.
Nous sommes d’accord, c’est loin d’être un des meilleurs de Funès …
Merci, Poulain. 🙂
Nous sommes d’accord, c’est loin d’être un des meilleurs de Funès !
J’avais adoré Oscar 🙂
Qui est plus réussi. 😉