Affiche du film Crawl
Alors qu’un ouragan s’abat sur la Floride et que les villes désertées de leur population sont menacées d’inondation, une jeune femme tente de venir en aide à son père blessé. Coincés dans le vide sanitaire de leur ancienne maison qui se remplit d’eau, ils doivent faire face à de dangereux occupants venus s’y réfugier.
Après les piranhas, Alexandre Aja (qui cherche visiblement à se faire les crocs à Hollywood) tente cette fois de nous surprendre avec une attaque d’alligators en lieu clos. Si le cinéaste exploite parfaitement chaque recoin de son sous-sol et sait parfaitement faire monter la tension en même temps que les eaux, il a aussi une indéniable propension à enfiler les clichés qui donnent à son film un goût de « déjà-bu ». Du clébard mignon aux conflits familiaux forcément résolus entre deux catastrophes. Sans oublier les méchants pilleurs forcément punis de leur témérité car, comme chacun sait, « God Bless America ». Mais le cas le plus intéressant ici est celui du garrot. Avez-vous remarqué que, dans nombre de films américains, dès qu’un type saigne du bras, de la jambe ou se fait arracher un membre : Hop, un garrot et tout de suite ça repart illico. Un poncif dont use et abuse le réalisateur, notamment pour garder en vie le pauvre papa qui, petit à petit, part en morceaux.
Aja devrait songer à quitter sa zone de confort dans la pataugeoire des horreurs s’il veut pouvoir nager un jour dans le grand bain Hollywoodien.