Affiche du film Face à la nuit
Trois nuits, trois époques – à rebours – de la vie d’un policier.
Face à la nuit a beau jouer avec trois genres (la science-fiction, le polar et le drame) et se donner un style visuel aussi nocturne qu’enfumé, lorgnant sur le 2046 de Wong Kar-wai, il ne parvient guère à passionner. La faute à un récit conceptuel à la narration inversée et à des personnages sans consistances dont les drames existentiels peinent à émouvoir. Dommage, car lorsque le réalisateur parvient enfin à donner un peu d’épaisseur à son héros, lors d’une confrontation avec sa mère dans la troisième et dernière partie du film, il est déjà trop tard : le spectateur s’est endormi sur son fauteuil, seul, Face à l’ennui.