Affiche du film Le cerveau
Un sympathique truand et son ami chauffeur de taxi décident de rééditer le casse spectaculaire d’un train qu’avait orchestré le fameux Cerveau il y a quelques années. Problème : le célèbre voleur est également sur le coup.
Avec son énorme budget et son casting international, Le cerveau est le plus grand succès de Jean-Paul Belmondo même si ce n’est pas son meilleur film, ni d’ailleurs celui de son réalisateur Gérard Oury.
Il y avait pourtant matière, avec cette petite vadrouille de deux truands sympathiques, à faire un grand film grâce à la complicité du duo formé par Bourvil et Jean-Paul Belmondo. Grâce aussi aux nombreux gags, dignes de dessins animés, qui émaillent le film : de l’évasion rocambolesque d’Arthur au plan machiavélique du Cerveau expliqué, comme par hasard, via un dessin animé. Une alchimie comique déséquilibrée par un casting étranger qui la fait dérailler, entre un Eli Wallach cabotin et un David Niven aux abonnés absents. Et que dire de l’intrigue qui tire en longueur et se disperse beaucoup trop entre ses différents protagonistes. La dernière demi-heure (avec son inévitable course-poursuite finale, en vogue dans les comédies de l’époque, ainsi que son règlement de compte au milieu d’un feu d’artifice) peine à divertir et contribue à affaiblir le rythme comique qui allait pourtant bon train. Mais si l’on décide de ne pas trop se faire de nœud avec Le cerveau, le film reste un sympathique divertissement qui fait surtout regretter que le tandem Bourvil Belmondo n’ait jamais pu se reformer.