1946, en pleine guerre civile, une unité de l’armée de libération de Chine affronte de redoutables bandits retranchés dans une imprenable forteresse construite au sommet d’une montagne dans le nord-est du pays.
Hypnose générale de la critique française devant ce pensum patriotique chinois qui, via un fait d’arme réel, fait une retape éhontée du communisme face à de méchants déviants ne voulant pas adhérer au régime. Tsui Hark que l’on a connu plus inspiré (de The Blade à Time and Tide) sombre depuis 2010, et le décevant Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme, dans les excès du tout numérique et de la 3D, offrant des décors et des combats de synthèse plus laids que réellement virtuoses. Les personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres, n’arrangent rien, du chef des bandits aux allures de méchant tout droit sorti d’un Tex Avery au jeune sauvageon aux cheveux ébouriffés qui oublie ses grognements et se met à parler convenablement dès que les soldats lui ont fait la coupe réglementaire. On reste également perplexe devant l’utilité des quelques scènes situées de nos jours et que rien ne justifie, si ce n’est une aberrante séquence de propagande durant le générique de fin.
Véritable défaite artistique pour l’ancien cinéaste hongkongais, cette pitoyable Bataille de la montagne du tigre a les griffes bien limées.
Salut Marco, tu fais une critique négative de ce film alors que j’adore ce genre de film. Il faudra que je le regarde pour avoir un avis. Bien sûr, il n’y a pas plus d’originalité d’après le scénario et la bande annonce. Mais je le tenterai bien. 😊
À bientôt
A tes risques et périls. Tu me diras. 🙂
Oui je te dirai😜
Bon, et pourtant c’était un film chinois… Moi j’ai beaucoup aimé certains Detective Dee mais je te suis. Merci à toi et take care !
Toi aussi, fais attention à toi. Et merci de donner de tes nouvelles de ton lointain pays. 🙂
Dans tous les cas ici, cela aurait été en chinois non sous-titré, ce qui certes ajoute à la magie du film, mais en retire beaucoup de sens ! 😉
En lisant le titre de ce film, je me suis cru l’espace d’un instant à lire le journal au sujet des combats dans les montagnes du Tigré, au nord de l’Ethiopie, où l’Erythrée provoque des troubles violents ces derniers jours …
Mais non ! Il s’agit d’un film de 2015 ! Ces passerelles étonnent comme un lapsus, et n’ont pourtant aucun sens …
J’en resterai là de ma stupéfaction, en n’allant pas voir ce film, suivant ainsi les conseils avisés de Marcorèle.
… Je viens de subir la bande annonce…
Affligeant ! Parfait pour un public endormi ! Ce n’est même pas de la propagande, ni même un clip, c’est de la … Je ne sais pas ce que c’est, en fait … C’est lamentable, voilà tout. Niveau exposé d’école primaire adapté au cinéma …
Un film de commande ?
A la gloire des glorieux soldats de la Chine glorieuse ? Ben, oui, il faut être redondant pour être sûr que tout le monde comprenne bien, jusqu’au plus indécrottable patriote qui s’ignore, dans ce genre de film : la méthode assimil adaptée à la propagande …
Mais nous sommes déjà biberonnés aux films étasuniens à la gloire de la glorieuse (et très coûteuse armée étasunienne qui sauve les Zuès à tour de bras et dans toutes les positions ; alors quand le goût change et que les gentils soldats ont soudain les yeux bridés, nous avons un réflexe de dégoût ou d’écœurement – ce n’est pas juste mais ça se passe tout dans la tête …)
Sans intérêt, donc. Et en plus c’est mal fait ? Je passe !
Ton aversion pour le Hark fin de règne se confirme ici. Il pourtant pas le plus docile des cinéastes à exercer sous ordres du parti (son ancien poulain John Woo l’est sans doute bien davantage, et je ne parle pas de Zhang Yimou). Je n’ai pas encore tenté cet assaut. Je ne manquerai pas de le faire un jour sous le feu croisé de ta critique. 😉
Ok, je laisse ma place ^^