Affiche du film Kaïro
Au Japon, un virus contamine les utilisateurs d’internet, provoquant disparitions et suicides. A Tokyo, différents groupes de jeunes gens vont tenter de percer le secret de cette épidémie qui se propage rapidement, accompagnée d’effrayantes apparitions.
Comme dans Ring, Kiyoshi Kurosawa reprend l’idée d’une malédiction qui se transmettrait comme un virus via la technologie et livre un film d’épouvante hors norme, à l’esthétique plus frissonnante que terrifiante. Car derrière son histoire de fantômes 2.0 se cache une pertinente réflexion sur la fin des rapports humains qu’engendre la multiplication des réseaux dits sociaux ainsi que sur la lente déshumanisation des utilisateurs d’internet qui, solitaires devant leur écran, finissent pas devenir des ectoplasmes vivants. Alors même si le propos visionnaire, l’étonnant travail sur les sons et les plans carrément sidérants sont parasités par un récit mollasson et des personnages interchangeables, Kaïro n’en demeure pas moins une indéniable expérience cinématographique.