Au Japon, un virus contamine les utilisateurs d’internet, provoquant disparitions et suicides. A Tokyo, différents groupes de jeunes gens vont tenter de percer le secret de cette épidémie qui se propage rapidement, accompagnée d’effrayantes apparitions.
Comme dans Ring, Kiyoshi Kurosawa reprend l’idée d’une malédiction qui se transmettrait comme un virus via la technologie et livre un film d’épouvante hors norme, à l’esthétique plus frissonnante que terrifiante. Car derrière son histoire de fantômes 2.0 se cache une pertinente réflexion sur la fin des rapports humains qu’engendre la multiplication des réseaux dits sociaux ainsi que sur la lente déshumanisation des utilisateurs d’internet qui, solitaires devant leur écran, finissent pas devenir des ectoplasmes vivants. Alors même si le propos visionnaire, l’étonnant travail sur les sons et les plans carrément sidérants sont parasités par un récit mollasson et des personnages interchangeables, Kaïro n’en demeure pas moins une indéniable expérience cinématographique.
Je suis tout disposé à croire Marcorèle quand il annonce que nous trouverions dans KAIRO « l’esthétique plus frissonnante que terrifiante » ; mais je reste généralement allergique aux films à sensation.
Je conviens aisément que le film a l’air esthétique, ainsi qu’en témoigne déjà la bande annonce; Néanmoins, j’en resterai à l’écart par goût, en attendant d’être plus ouvert à ce genre cinématographique qui m’échappe encore.
Désolé, et merci d’aller voir KAIRO à ma place.
Frissonner au ciné pendant deux heures devant KAIRO !?!? Diantre ! Ca fait déjà trois semaines que je me les pèle devant la porte du ciné à attendre qu’ils ouvrent !
Quelques plans m’avaient tout de même foutu une peur bleue quand je l’avais regardé. Cependant, il est vrai que l’atmosphère globale, cette progressive disparition humaine a quelque chose d’un frisson malsain.
Je n’avais que peu adhéré à la première vision, sans doute à cause du « récit mollasson ». La seconde fut bien plus terrifiante en réalité, pleinement happé par le propos, je m’étais dissout parmi les ombres électroniques de ce film plus fascinant qu’il n’en a l’air.
Merci pour cette recommandation :)!
Expérience c’est certain ! Je l’ai vu en salle à sa sortie, sans être particulièrement adepte de cinéma terrifiant, ce film nous avait fait un sacré effet. Et même, je n’ai jamais senti la terreur à ce point au cinéma. Probablement le lieu, ma sensibilité et ma disponibilité face au film explique le ressenti, mais Kurosawa soigne particulièrement les scènes de fantômes et de tension. Je me rappelle dans cette petite salle, les fantômes approchant face caméra, et mes frissons me parcourir lentement le long du corps. Complètement à l’opposé des bouh-je-te-fais-peur-! habituels dans ce cinéma de genre souvent flemmard. Probablement le fond a-t-il perdu son actualité, encore que…