Affiche du film Les siffleurs
Est-ce la tentation d’une île, la possibilité de siffler en travaillant ou la beauté de Catrinel Marlon ? Toujours est-il que cette histoire de flic ripou parti apprendre le silbo, une ancienne langue sifflée, dans une île des Canaries afin de faciliter la libération d’un trafiquant de drogue emprisonné en Roumanie est loin de justifier les nombreux sifflets d’admiration de la critique. Loin de vouloir persifler, comment peut-on voir du postmodernisme ou du second degré dans cette histoire qui joue sur la déstructuration de son récit pour mieux en masquer les lacunes et la vacuité, qui fait de grossiers clins d’œil à des classiques comme Psychose ou Gilda et dont les policiers, aux méthodes de surveillance datées, roulent en Dacia ? Et que dire de la conclusion peu crédible de cette intrigue ?
Les siffleurs ont beau faire, ils sont loin de couper le sifflet.