Affiche du film Le coup du parapluie
À la suite d’un concours de circonstances, un comédien raté est confondu avec un redoutable tueur et se voit chargé d’exécuter un contrat de la mafia qu’il prend pour un rôle de cinéma.
Seconde association, après La carapate, entre Gérard Oury et Pierre Richard, Le coup du parapluie est loin d’atteindre l’efficacité comique des films du cinéaste avec de Funès, Bourvil ou Belmondo. Yves Robert, Francis Veber (ou Pierre Richard, lui-même) ont été plus inspirés par les performances de ce clown lunaire monté sur ressorts que le cinéaste du Corniaud qui semble ici ne pas parvenir à gérer le potentiel comique de son acteur.
Basé sur un fait divers autour d’un parapluie bulgare dont la piqûre empoisonnée fut mise au point par les services secrets soviétiques et utilisée lors d’un meurtre qui défraya la chronique en 1978, le film de Gérard Oury peine à séduire avec son humour très daté (certaines remarques sexistes ou racistes auraient du mal à passer aujourd’hui) et un comédien principal qui en fait des tonnes, visiblement guère à son aise dans ce rôle, peu sympathique, de comédien sans talent, menteur et coureur de jupons. Le film s’étire donc entre gags plus ou moins inspirés et quiproquos téléphonés avant de se terminer sur un huis-clos « dévastateur » dans un hôtel de luxe qui n’est pas sans rappeler, en moins drôle hélas, celui de La Party de Blake Edwards. Finalement, ne reste en tête que la fameuse chanson de la publicité Ragoûtoutou que l’on croit souvent, à tort, tiré du film Le distrait et la musique entraînante de Vladimir Cosma. Pas aussi piquant qu’espéré, ce Coup du parapluie a surtout tendance à prendre l’eau, dommage.