Une jeune inspectrice de police tente de racheter les pratiques de ripou de son mari qui vient de décéder. Elle prend sous son aile Antoine, un homme innocent que son époux a fait condamner à huit de prison. Mais la victime, traumatisée par son incarcération, n’est plus si innocente que cela.
Dès la découverte de l’affiche, on se dit qu’il y a anguille sous roche. Des critiques dithyrambiques, aussi imposantes que le titre, annoncent grossièrement la couleur :
« La comédie de l’année. »
« Un pur joyau comique. »
« Ultra jouissif. »
« Rires en cascade. »
« Jubilatoire. »
« Fait rire et très fort. » (Élue l’accroche la plus ridicule de l’année.)
« Une comédie hilarante bourrée d’émotion. »
N’en jetez plus, la coupe aux superlatifs est pleine.
Et le film dans tout cela ?
Déjà, il y a erreur sur le titre. Ce n’est pas à un film En liberté auquel on assiste mais à un film En roue libre tellement le scénario cultive à l’excès un ton décalé qui vire au grand n’importe quoi pas très drôle.
D’autant que pour réussir ce genre de film, il faut déjà que les personnages soient sympathiques ou que les acteurs qui les incarnent soient capables de générer de l’empathie, comme le faisait si bien un Louis de Funès, par exemple.
Ici, à part Audrey Tautou dans un registre plutôt sensible, Pio Marmai et Adèle Haenel ont le jeu poussif et peinent à faire rire.
Entre deux « Putain » lourdement placés en début de nombreuses répliques, les dialogues ne brillent pas, non plus, par leur subtilité et il faut vraiment tendre l’oreille pour comprendre ce que les acteurs marmonnent, il faut dire que le sac poubelle ou la cagoule sado-maso sur la tête n’arrangent rien, hélas.
Il est loin le temps où Pierre Salvadori brillait avec des comédies exigeantes et bien écrites (Cible émouvante, Les apprentis) dotés de fins dignes de ce nom.
Ne serait-il pas possible qu’il retrouve cette verve des débuts ainsi que des acteurs plus convaincants dans le registre de la comédie ?
Pourquoi ?
Parce que, comme dirait Antoine, le spectateur « y a droit ! »
on est bien d’accord, j’ai arrêté au bout d’une heure je crois…
J’ai eu la même tentation. 😉
Eh bien moi j’avais beaucoup aimé…
C’est vrai, « les apprentis » c’était très bien … Je n’ai pas vu celui-ci et, vu ton billet, je m’en passerai.
J’ai passé un bon moment devant ce film 🙂
Mince, nous ne sommes pas d’accord, alors ? 😉
C’est pas bien grave 🙂
A croire que ça devient de plus en plus facile de faire des films, sauf pour ceux qui ont de l’esprit, du talent ou de la culture …
Peut-être étions-nous endormis pendant que le cinéma subissait une métamorphose : il s’est muté en distributeur de sensations passagères, sucrées, salées, amères, ou juste des protéines insipides façon bouffe liophilisée de l’espace.
Les amateurs de fast movies qui se remplissent les yeux et les oreilles mais surtout pas la tête ont pris le pouvoir pendant que nous étions fascinés à nous régaler de quelques survivants du cinéma qui nous ravissaient l’esprit …
Bientôt, nous allons devoir vivre cachés, dans les ciné-clubs, avec une carte de membre coûtant la peau du cul, et nous visionnerons de vieilles bandes usées dans la clandestinité … Sans doute que les quelques films dégénérés ou hérétiques qui sortirons encore seront même interdits, condamnés par HOLYWOOD parce que provenant de bad countries comme l’Iran ou la Corée du Nord, …
Nous adopterons heureusement des modes de défense habiles en postant des selfies pris devant l’affiche de EN LIBERTÉ !, par exemple, histoire de donner le change à la NSA …
Bref, peut-être qu’il est temps que CINELUCTABLE s’installe sur le dark web … Sinon, les hommes en noir risquent bien de nous embarquer le subversif Marcorèle …
Quand les popcorns ont plus de goût que le film, c’est qu’il est temps de sortir de là !
Bonsoir, j’avais été voir ce film au vu de l’affiche. Quelle déception! C’est surtout pas drôle. J’ai trouvé l’ensemble poussif. Bonne soirée.
Merci de votre visite. 🙂