Fin des années 60.
Dany, une jolie secrétaire rousse mais complètement myope, pique la magnifique Thunderbird de son patron et file en direction de la côte d’azur pour voir la mer.
C’est le début d’un périple violent et meurtrier, aux portes de la folie.
En adaptant le roman de Sébastien Japrisot, déjà porté à l’écran en 1970 par Anatole Litvak, Joann Sfar renoue avec l’esthétique des films des années 70 et la qualité des films de genre français de cette période.
Entre réalité et idéalisation, l’ambiance et la forme du film donnent l’impression qu’il a été tourné il y a plus de quarante ans. Décors, voitures et vêtements sont soigneusement esthétisés, voir fantasmés, tandis que le cinéaste se réapproprie la grammaire cinématographique de l’époque, en se servant notamment de la technique de l’écran séparé.
Entre René Clément et Jean Becker, La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil rappelle autant Les passagers de la pluie et son intrigue à base de manipulation que L’été meurtrier pour son personnage principal à la fois bombe sexuelle et femme enfant. Tous deux scénario et roman de Sébastien Japrisot.
Entre thriller et fantastique, le réalisateur soigne ses atmosphères et donne à son récit des allures de cauchemar éveillé : Dany circule le plus souvent sur des routes désertiques et passe la nuit dans un hôtel à l’aspect fantomatique. Constamment sous tension, grâce à une bande son très travaillée, le film prend même des accents Lynchien, façon Lost Highway, dans la façon dont le scénario est déconstruit à l’aide d’imprévisibles flashs dans le passé ou le futur de l’héroïne.
Entre Marlène Jobert et Isabelle Adjani, la jeune comédienne Freya Mavor est de tous les plans, à la fois allumeuse et enfantine.
Avec sa chevelure rousse, ses grandes lunettes de soleil, ses longues jambes et sa robe courte, Joann Sfar en fait une icône trouble et sensuelle et de son thriller un écrin pour sa beauté diaphane.
Elle est LA révélation de La dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil.
J’irais le voir… Il semble du grand art dans le suspense ! Et j’aime le suspens lorsqu’il est distillé au compte goutte. Sans compter l’histoire de ce film et la fameuse Dany Longo… qui manipulerait peut etre les témoins de son histoire ?
Qui sait… 😉
Il est sorti au cinéma? Il m’intéresse vraiment bien :).
Aujourd’hui. 😉
Je vais me renseigner pour le voir alors :)! Merci!
J’ai justement lu un article dessus aujourd’hui, j’étais un peu septique, mais tu m’as donné envie de le voir. A suivre donc 😉
J’attends ton retour avec des lunettes et sans fusil. 😉
Ha ha ! Mais dis donc (avec la voix de Bourvil) tu m’as pris pour qui ! ? 😉
C’est chaud! J’aime bien Joann Sfar et Benjamin Biolay en tant qu’acteur alors pourquoi pas?