Affiche du film On a retrouvé la septième compagnie
Après avoir tenté de prendre en tenaille l’armée allemande, le chef Chaudard, Tassin et Pithivier sont finalement faits prisonniers déguisés en officiers.
Deux ans après le succès de Mais où est donc passée la septième compagnie ?, Robert Lamoureux revient sur sa copie et peaufine certains gags, notamment ceux ayant pour cadre la rivière. Il en profite également pour affirmer son propos qui prenait, tout en les moquant gentiment, la défense des petits et des sans-grade en temps de guerre. D’où l’idée de confronter ses trois anti-héros au monde des officiers, prisonniers de luxe censés donner l’exemple. Plus que jamais, le cinéaste cultive un réjouissant sens de l’absurde qui culmine lors de l’évasion du château à l’aide de paillasses et parsème son film de répliques qui sont entrées dans le langage courant : « Le fil vert sur le bouton vert, le fil rouge sur le bouton rouge » que répète inlassablement le personnage interprété par Robert Lamoureux ou le « Groupir, il faut rest groupir ! » du soldat allemand joué par Michel Modo.
En remplaçant Aldo Maccione dans le rôle de Tassin, Henri Guybet ne dépare pas dans l’équipe de bras cassés qu’il forme avec Pierre Mondy et Jean Lefebvre. Et leur trio fonctionne d’autant mieux qu’ils sont épaulés par un impressionnant casting de seconds couteaux du cinéma français.
Toujours porté par l’entraînante ritournelle composée par Henri Bourtayre, On a retrouvé la septième compagnie est certainement le meilleur film de la trilogie à la gloire de ces trois bidasses débrouillards et râleurs qui résistent, à leur manière et sans potion magique, encore et toujours à l’envahisseur.