2049.
K, un réplicant nouvelle génération travaillant comme Blade Runner, découvre qu’une réplicante est morte, il y a 30 ans, en donnant la vie. Ordre lui est donné, par ses supérieurs humains, de retrouver cet enfant et de l’éliminer.
Suite de Blade Runner, Blade Runner 2049 prolonge admirablement le film de Ridley Scott dont il retrouve l’ambiance oppressante et crépusculaire ainsi que les fabuleux décors mêlant immeubles démesurés et publicités géantes.
Mais tout en étoffant l’univers et les thèmes du film de 1982, Denis Villeneuve compose un film personnel aussi intriguant que séduisant, loin des standards actuels de la science-fiction adulescente qui trop souvent privilégie l’action au détriment de la réflexion. Les effets spéciaux, particulièrement soignés, sont ici au service d’une intrigue qui sait prendre son temps, créant des séquences aussi élégantes que sophistiquées (à l’image de cette scène où l’hologramme de K se superpose au corps bien réel d’une prostituée pour offrir à celui qu’elle aime une véritable relation charnelle) et donnant une singulière profondeur à cette quête d’identité – donc de reconnaissance – de créatures qui aspirent simplement à devenir des hommes face à des humains se prenant pour des dieux.
Quant à la question que se sont posés tous les spectateurs du film de Ridley Scott : Rick Deckard est-il humain ou réplicant ? Le cinéaste se garde bien d’y répondre, préférant se focaliser sur la recherche de l’ancien Blade Runner plutôt que de donner une suite à ses aventures. Un choix plutôt sage, vu l’âge d’Harrison Ford, qui permet aux fans de continuer de spéculer.
Porté par un Ryan Gosling d’une impeccable sobriété et par une émouvante Ana de Armas, Blade Runner 2049 s’impose, à la manière de son prédécesseur, comme un grand film de S.F. en phase avec les préoccupations de son époque.
Et le même Denis Villeneuve nous prépare dans le plus grand secret, pour l’instant, une nouvelle adaptation de ‘Dune’. Mon grand rendez-vous cinéma de 2020.
Oui, je l’attends aussi avec curiosité. 🙂
Fan de Blade Runner, je n’ai pas été décue et j’ai beaucoup aimé ce 2ème film.
Joyeux Noël, Marcorèle 🙂
Il était pas mal c’est vrai 🙂
Formidable, même. 😉
J’attendais patiemment le commentaire de Marcorèle depuis que j’ai vu BLADE RUNNER 2049
Je suis d’accord sur la considération que c’est du bon boulot. C’est bien joué, la musique est parfaite, les décors et les images le sont tout autant …
A moi, il a manqué du fond. J’attendais sans doute autant d’intensité que dans le fabuleux premier BLADE RUNNER, et je ne l’ai pas trouvé. Soit, l’action aussi esthétique que spectaculaire s’arrête de temps en temps pour réfléchir, mais si peu. Le dosage de 1982 était tellement plus subtile et la poésie était mêlée à l’action. Ici, il manque la tristesse ou le désespoir que portaient si bien Harrison Ford dont on ne pouvait que partager le tourment.
Vous conviendrez que Brian Goslin est plus lisse et moins habité.
Je conviens pour ma part que nous sommes très au-dessus de ce qui se fait ces derniers temps en matière de films de science fiction et surtout en matière de suites. Aussi, je pense même avoir avantage à revoir BLADE RUNNER 2049, comme il me fut nécessaire de voir plusieurs fois le premier pour prendre conscience de ses si nombreuses et rares qualités.
L’ayant revu une troisième fois pour ma part, le film tient la route, fait son propre chemin tout en constituant un miroir du premier film. Dans le film de Scott, c’est un humain qui se croit Réplicant. Et dans celui de Villeneuve, c’est un Réplicant qui se croit humain. D’où le côté lisse de Gosling, qui sait. 😉