RETOUR A ZOMBIELAND de Ruben Fleischer (2019)

Dix ans ont passé et même si les zombies ont muté, la famille recomposée de Bienvenue à Zombieland n’a pas perdu la main quand il s’agit de les zigouiller.
Règle n°32 : Savoir savourer les petites choses.
Et c’est, effectivement, avec plaisir que l’on retrouve la petite bande de tueurs de zombies dans cette suite qui reste dans la lignée du premier film : road-movie comico-gore aux allures de film à sketches. Une « double dose » qui se montre respectueuse de son public (qu’elle va même jusqu’à remercier d’être là, en dépit de l’infection zombie qui se propage sur tous les écrans du monde) tout en se payant le luxe d’être presque plus drôle que l’original. Notamment grâce à l’introduction de personnages hauts en couleur comme celui de Madison, la blonde végane écervelée, ou des sosies de Tallahassee et Columbus. Sinon, les règles (ou les commandements) continuent de pleuvoir sur l’écran et d’interagir avec le décor, Woody Harrelson s’en donne toujours à cœur à joie, tandis que les morts vivants deviennent plus résistants, voire, pour certains, encore plus amusants.
Bref, Ruben Fleischer continue de suivre son sillon potache et saignant avec une réjouissante « endurance », réussissant même l’exploit, en seulement deux scènes post génériques bien décalées, de rendre Bill Murray plus drôle que sur tout le film de zombies de Jim Jarmusch : The Dead Don’t Die. Une prouesse qui, à défaut de réveiller les morts, redonnera vie à vos zygomatiques.