« L’enfer est pavé de bonnes intentions », dit-on. Et l’adage se confirme en découvrant cette nouvelle aventure du super-héros démoniaque aux cornes limées censée relancer une franchise abandonnée depuis 11 ans, après deux films réalisés par Guillermo del Toro.
Mais là où le cinéaste mexicain avait su insuffler de la magie, voire une certaine poésie, dans les affrontements paranormaux du démon rouge, le réalisateur anglais Neil Marshall, dont la chute ne semble plus pouvoir s’arrêter depuis le bien nommé The Descent, préfère s’en tenir à de la baston lourdingue, agrémentée d’un humour balourd, désarticulée par une mise en scène qui a la grâce et la finesse d’un attendrisseur à viande.
Le bestiaire proposé est plus laid et grotesque que troublant et fantastique. La présence de Milla Jovovich en méchante sorcière de service, secondée par un cochon bête comme ses pieds de porc, n’arrange rien et donne l’impression d’assister à la naissance d’un film con-sanguin, hideuse hybridation entre Resident Evil et Hellboy.
Pourtant, Mike Mignola, créateur de la BD dont le film s’inspire, est crédité comme scénariste sur cette nouvelle adaptation. Comme quoi, nul n’est prophète en son enfer.
Je ne sais pas si je regarderai ce film un jour mais j’ai adoré lire ta critique, toute en finesse !
Merci beaucoup, Polina. 😉
Excellente critique, bien drôle ! J’aurais presque envie de voir le film pour comparer…
Oups ! 😉 Merci pour le compliment. 🙂
j’ai bien ri. Merci ! 🙂
J’en suis ravi. 😀
Je savais déjà que je n’aurais pas envie de voir ce genre de chose, mais si en plus c’est mal foutu dans le genre, la seule question est : Combien faudrait-il me payer pour y aller quand-même ? … En espérant que personne n’aie la perversité de me tenter en achetant ma réserve et mon aversion naturelles.
Pareil !
Même pas envie de savoir pourquoi il coupe ses cornes, l’horrible ! Peut -être pour pas tout dézinguer dans les perches son ou dans les caméras lors de gros plans ?