Affiche du film Ralph 2.0
Ralph et Vanellope abandonnent la boutique de jeux d’arcade pour s’aventurer dans Internet afin de dénicher une pièce de rechange qui sauvera la borne Sugar Rush (le jeu de courses où vit Vanellope) de la casse…
Quel algorithme a bien pu piquer Rich Moore et Phil Johnston pour les pousser à nous offrir un spectacle au contenu aussi creux et mercantile ? Vouloir faire pire que la saga La grande aventure Lego (énorme publicité Lego déguisé en long métrage) en imaginant un dessin animé à la gloire du placement de produit et de ses annonceurs ?
C’est peu dire que Ralph 2.0 a complètement buggé en remisant le côté nostalgique qui faisait le charme des Mondes de Ralph. Exit, donc, la plaisante interaction entre d’anciens jeux vidéo rétro et bienvenue dans un récit qui est surtout prétexte à faire de la retape au monde « enchanté » de Walt Disney. Une ode destinée au temps de cerveau disponible de nos petits que l’on bombarde sans vergogne de messages (qui ne cherchent même plus à être subliminaux !) destinés à les préparer à être de futurs adeptes du net. Un film d’animation sans enjeux (ou alors anecdotiques) ni méchant pour épicer un océan de mièvrerie où le discours sur l’amitié semble aussi factice que les « like » des accros des réseaux sociaux. Et que penser de la conclusion de toute cette histoire ? L’une des plus mornes et dépressives de l’histoire de l’animation…
Pour paraphraser, à l’envers, une des répliques de cette malbouffe cinématographique, Ralph 2.0 mérite des claques plutôt que des clics.