Affiche du film Rocky 4
Pour venger la mort de son meilleur ami, l’étalon américano-italien Rocky Balboa accepte d’affronter en URSS le grizzly de Sibérie Ivan Drago dans un match entre deux blocs (de muscles) qui promet d’être bestial.
Le premier opus mis à part, la saga Rocky est devenu l’équivalent des films de Bruce Lee. Entre deux combats violents attendus et parfaitement élaborés, il faut lutter contre l’assoupissement face à des scènes d’une assommante mièvrerie.
Avec Rocky 4, Sylvester Stallone ne lésine pas sur les séquences familiales débordantes de bons sentiments et les dialogues affligeants. Et, pour boucher les trous d’un scénario aussi vide que le regard de Dolph Lundgren, l’acteur réalisateur n’hésite pas à nous gratifier d’un long clip vidéo revenant, le temps d’une chanson, sur les exploits du célèbre boxeur.
Heureusement, l’arrivée en URSS relance un peu l’intérêt pour cet affrontement au sommet avec, notamment, l’amusante mise en parallèle de l’entraînement des deux adversaires : les techniques high-tech du soviétique, forcément adepte du dopage, face à celles, plus rustiques, de l’intègre américain. Se dessine alors, une fois les spectaculaires rounds de bourre-pifs passés, un affligeant discours pro-américain sur fond de bannière étoilée où, sous couvert de réconciliation des peuples (si l’étalon a pu changer, ces bourrins de Soviétiques le peuvent aussi), le réalisateur finit de mettre K.O. le spectateur le plus conciliant, voire le plus endurant.