Affiche du film Docteur Frankenstein
A Londres. Les terrifiantes expériences du docteur Victor Frankenstein, et de son brillant assistant Igor, bien décidé à percer le secret de l’immortalité.
Voici une relecture du célèbre roman de Mary Shelley qui parvient à rendre secondaire le docteur Frankenstein et son inconcevable projet pour donner le beau rôle à Igor (personnage qui n’existe pas dans le roman et incarné ici par Daniel Radcliffe, célèbre pour son rôle d’Harry Potter) au prix de regrettables invraisemblances.
Qui peut croire qu’un misérable bossu, élevé comme un souffre-douleur dans un cirque au 19ème siècle, sache lire, écrire, nager et connaisse parfaitement l’anatomie humaine ainsi que les danses de salon en vogue dans l’aristocratie de l’époque ?
Qui peut croire également que le bon docteur puisse en quelques minutes lui ôter sa bosse et le remettre droit en le plaquant fortement contre un pilier (histoire de remettre les os en place d’un bon craquement) et en lui faisant porter un corset ?
Qui peut croire, enfin, qu’il puisse en quelques jours se déplacer sans boiter et sans l’aide d’une canne ?
Personne ! Sauf, peut-être, les admirateurs éperdus de l’ex petit magicien.
Ajoutez à cela la composition vociférante et postillonnante de James McAvoy (les yeux le plus souvent écarquillés, comme pour bien nous signifier la folie de son personnage), une mise en scène pleine d’affèteries qui use et abuse des ralentis dans les scènes d’action.
Vous obtenez un spectacle tout juste divertissant que sauve uniquement le soin apporté à la reconstitution de l’époque victorienne.
Mal conçu et mal assemblé, Docteur Frankenstein est une monstrueuse déception.