Après avoir combattu les cartels mexicains et leur trafic de drogues, l’agent de la CIA Matt Graver et son tueur à gages mexicain Alejandro Gillick reprennent du service pour combattre les cartels mexicains et leur trafic d’immigrés.
Plus rugueux sur le fond et moins léché sur la forme que le Sicario de Denis Villeneuve, le film de Stefano Sollima (fils de Sergio Sollima, réalisateur du western Le dernier face à face dans les années 60) en reprend les ficelles en s’affranchissant toutefois du personnage de Candide qu’interprétait Emily Blunt. C’est au tour de Josh Brolin de mouiller la chemise dans des affrontements au rendu toujours aussi réaliste, tandis que Benicio Del Toro tente d’humaniser son personnage. En vain. Sollima oublie de rendre ses personnages attachants et finit par tomber dans les mêmes facilités scénaristiques que Villeneuve dans le dernier tiers de son film, avec une incroyable accumulation d’invraisemblances qui viennent plomber le sérieux de toute la première partie du récit.
Et que dire de la fin qui laisse le spectateur en plan comme l’avait fait Peter Jackson avec Le Hobbit : La désolation de Smaug ?
Reste à espérer pour ceux qui ont apprécié cette histoire que le film fasse assez d’entrée au box-office pour pouvoir leur offrir un final digne de ce nom. Quant aux autres, ils préfèreront, à raison, s’épargner la suite d’une saga dont l’intérêt n’aura pas fait long feu.