Affiche du film Le Capitan
1616. Marie de Médicis, régente du royaume de France, nomme Concino Concini Premier ministre. Mais ce dernier conspire pour éliminer le souverain encore adolescent et prendre la tête du royaume.
Refusant le climat d’insécurité qui règne dans le pays, le Chevalier François de Capestang se rend à Paris pour parler au Premier ministre. En route, il croise le chemin d’un sympathique baladin nommé Cogolin.
Auréolé du succès de son film Le Bossu, sorti l’année précédente, André Hunebelle reprend la formule gagnante du film de cape et d’épée mêlant humour et action et reforme, pour l’occasion, son duo vedette. A nouveau, l’alchimie est parfaite entre la fougueuse prestance de Jean Marais et la bonhommie souriante de Bourvil.
Alors même si Le Capitan est loin d’atteindre les sommets du film de cape et d’épée que sont Scaramouche ou Le prisonnier de Zenda, il faut tout de même reconnaître un indéniable savoir-faire à André Hunebelle qui offre, à défaut d’une mise en scène inspirée, un spectacle joyeux et coloré (décors et costumes sont chatoyants) entrecoupé de combats d’escrime particulièrement bien réglés. Jean Marais, qui effectue la plupart de ses cascades, n’a d’ailleurs vraiment rien à envier à Stewart Granger pour ce qui est du charme et de l’aisance à manier l’épée.
Non content de jouer sur l’évidente complicité entre ses deux acteurs principaux, le réalisateur a su s’entourer de solides seconds rôles dont ressortent les prestations de la belle Elsa Martinelli, les mots d’esprit du nain Piéral et la présence de Guy Delorme, célèbre second couteau des films d’aventure des années 60.
En dépit de son côté daté et parfois gentillet, l’ensemble ne manque pas de charme et fait regretter une époque, révolue, où le cinéma d’aventure français se donnait les moyens de ses ambitions, savait puiser dans l’histoire de France et les romans d’aventure pour trouver de bons sujets et divertir le public sans chercher à (mal) copier le modèle américain.