Cable, un super soldat du futur doté d’un bras bionique, débarque de nos jours pour éliminer un jeune mutant avant qu’il ne devienne totalement incontrôlable.
Pas de bol, le jeune gamin s’est lié d’amitié avec Deadpool, aussi agaçant et difficile à se débarrasser qu’un poil de cul sur la langue.
Est-ce le changement de réalisateur, l’effet de surprise qui ne fonctionne plus ou les chevilles qui ont beaucoup trop enflées après le succès surprise du grossier et déjanté Deadpool ?
David Leitch n’innove pas et reprend le cahier des charges du premier opus en se contentant de grossir l’humour violemment infantile du personnage. Un second degré qui tâche pour mieux frapper les esprits (si possible sous la ceinture) et qui parfois fait mouche, comme cet excellent recrutement d’une bande de bras cassés destinée à composer la X-Force.
Malheureusement, le réalisateur d’Atomic Blonde a aussi la mauvaise idée d’accentuer les blagues narcissiques de « monsieur Poule », ainsi que les références multivers et variées aux super-héros, au détriment d’un véritable scénario. Un choix qui, s’il n’est pas sans fondement, est loin de trouer le cul car il ne semble satisfaire qu’une frange de spectateurs au jus, celle des « geeks » adeptes de jeux vidéo et de science-fiction.
Après un début explosif, Deadpool 2 n’offre finalement que peu d’enjeux, ni même de super-vilains dignes de ce nom. Plutôt qu’un Cable mal dégrossi dont on ne sait presque rien, on aurait préféré que David Leitch et Ryan Reynolds tirent plus subtilement les ficelles de leur mutant malpoli en lui donnant autant de grains à moudre que de méchants à dissoudre. Faute de quoi, pour le prévisible Deadpool 3, la bouffonnerie super héroïque risque fort de tourner court, sacrifiée sur l’autel de la gaudriole facile.
Pas motivée pour le voir au ciné. Je me le garde pour la sortie dvd.
Déjà, je trouve la bande annonce difficile à supporter … On y apprend néanmoins, probablement en argument irréfutable de vente, que ce film est réalisé « par le studio à l’origine de 27 ROBES et LE DIABLE S’HABILLE EN PRADA » … Comme quoi, moins un film a de qualités, plus sa publicité s’éloigne du produit réel …
A ce sujet, j’ai lu récemment que les films étasuniens dépensent la moitié de leur budget en promotion ! C’est affligeant, non ? On savait déjà que les films sont pour eux un produit comme les autres, mais de là à infliger autant de pubs pour manipuler les gogos consommateurs à aller les voir … C’est navrant, surtout si on imagine le nombre de films de qualité qui pourraient être financés par cet argent gaspillé !
La publicité coûte autant que le film lui-même ! Je n’en reviens pas …
Alors qu’on peut se faire une bien meilleure idée du film en allant lire la critique de Marcorèle pour pas un rond !
Faudrait lancer un Marcorèlodon auprès des producteurs, non ? Le flouz serait mieux placé que dans les affiches et les annonces qui polluent notre environnement visuel ou sonore !
A part ça, je n’ai pas compris pourquoi le grossi/er-hé/ros (lire grossiéro, ça vient de sortir…) qui dissimulait son visage brûlé dans le premier opus nous l’impose désormais sans vergogne. C’est peut être seulement pour aider le spectateur fasciné à distinguer les épisodes si on n’a pas suivi l’histoire entre les sempiternelles cascades et les foucades de base.
A part ça, j’apprécie la critique ci-dessus, même si je n’ai pas compris pourquoi Marcorèle suppose que les Geeks auront plus d’appétit pour ce curieux machin que les autres cinéphiles …
Pour résumer, le meilleur de DEADPOOL 2 se trouve dans le texte, je veux dire les dialogues, même si on n’a que la traduction. C’est uniquement les commentaires décalés, les contre-pieds ou les bons mots qui portent le film en traduisant le mauvais esprit de Deadpool.
Que valent les dialogues de la V.O. ? On ne sait pas, et on ne saura pas vu qu’on ne sera jamais assez motivé pour voir ça deux fois …
En tous cas, en audiodescription, ça doit être un vrai challenge de traduire ce genre de film, au vu de la rapidité des séquences et du bavardage incessant des acteurs …
Mention spéciale pour cet extrait de la critique de Marcorèle « Un choix qui, s’il n’est pas sans fondement, est loin de trouer le cul ». Cela nous renvoie peut-être à cette inoubliable réplique dans « Le bonheur est dans le pré » d’Etienne Chatilliez, dans la bouche d’Eddy Mitchell à l’adresse de Sabine Azema, fort choquée et séduite : »Ca fait plus que m’étonner, ça me troue le cul ! ». Mais, je ne fais pas ce type de citation au soutien immérité de DEADPOOL 2, entendons-nous bien !