Peter LaFleur, sympathique propriétaire d’un club de gym fauché, doit faire face à la tentative de rachat d’un puissant concurrent, White Goodman, à qui appartient la plus belle salle de fitness de la ville.
Pour se sortir de cette mauvaise passe, Peter et certains de ses adhérents s’inscrivent à une compétition de Dodgeball. S’ils remportent le tournoi, le premier prix leur permettra de garder le club. Mais, apprenant la nouvelle, White Goodman décide de monter sa propre équipe, histoire de leur mettre des « ballons » dans les roues.
Dodgeball est une joyeuse réussite et un des films précurseurs dans la catégorie « sport et comédie régressive » qui a fleuri sur les écrans américains entre les années 2000 et 2010.
Bien avant Les rois du patin ou Semi-Pro, le film de Rawson Marshall Thurber s’emparait d’une discipline sportive (ici plutôt enfantine, puisqu’il s’agit de la fameuse balle aux prisonniers jouée dans les cours d’école) qu’il passait à la moulinette d’un humour qui frappe fort (au propre comme au figuré) et, le plus souvent, sous la ceinture.
Rien de bien nouveau sous le soleil, puisque Dodgeball ne fait que se réapproprier les codes du cinéma burlesque qui misent sur une violence physique exacerbée pour déclencher les fous-rires. Mais il le fait avec bonheur et gagne la partie avec un sens de la dérision et du rebondissement plutôt gonflé. Notamment grâce aux acteurs qui s’en donnent à cœur joie dans la caricature avec, en tête, le numéro déjanté de Ben Stiller et celui, plus discret mais tout aussi percutant, de Justin Long en souffre-douleur qui s’en prend des rondes, des longues métalliques et des pas mûres dans le visage et les parties intimes. Des prestations qui contrastent avec le jeu « presque » sobre de Vince Vaughn, sympathique monsieur loyal de ce grand cirque du coup bas.
Brocardant au passage les adeptes du fitness, cet hilarant jeu de massacre s’est même enrichi, avec le temps, d’un humour involontaire lorsque Lance Armstrong (alors vainqueur du Tour de France et aujourd’hui déchu pour dopage) vient donner des conseils de persévérance à un Peter LaFleur sur le point de jeter l’éponge. Ce n’est pas le cas du film de Rawson Marshall Thurber qui, loin de se déballonner, redonne ses lettres de noblesse à la comédie burlesque en tirant, à boulets rouges, sur tout ce qui bouge.
Ca a l’air complètement déjanté, juste pour rire, quoi … Le film qu’on peut regarder sans mettre sur pose pour répondre au téléphone … Pourquoi pas, un soir pour rire de bon coeur !
Mention spéciale à Marcorèle pour le « enrichi, avec le temps, d’un humour involontaire lorsque Lance Armstrong (alors vainqueur du Tour de France et aujourd’hui déchu pour dopage) vient donner des conseils de persévérance à un Peter LaFleur sur le point de jeter l’éponge. »
Car il est inconstestable que les films sont tournés à un moment donné en fonction d’un environnement de modes, d’actualité, de moyens techniques notamment.
La plupart du temps, les films prennent un coup de vieux, ils sont datés. Ainsi en va-t-il du sujet Fitness ici, déjà moqué en 2004. De plus en plus souvent les films prennent du grade avec le temps, vu que le niveau général sombre d’après les vieux cons dont votre serviteur essaye désespérément d’échapper. La programmation d’Arte le prouve chaque semaine. Mais des événements postérieurs au tournage viennent parfois mettre en valeur un passage ou un propos du film, qui devient alors visionnaire ou cocasse comme c’est le cas ici. Le héros sportif Lance Armstrong devient risible après sa déchéance médiatique.
Chacun peut donc s’aventurer à revoir les films tous les vingt-trente ans, histoire de voir comment ils ont mûri dans un environnement changeant.
Moi qui comptais te backlinker pour « Comme des garçons » 😦
Me backlinker ? C’est à dire ?
Te faire un encart sur hypheurite ou/et http://www.fadou.com (réseau social 2nd génération ) contre un sur cineluctable.. un petit de pub réciproque si tu peux. Mais il n’y a pas d’urge.. à réfléchir.
Un film de plus sur ma wishlist :)!
Tu peux… 😉
J’adore ce film ! Merci de lui rendre hommage. Et si je peux me permettre, une omission dans la liste des tops du genre : « Ricky Bobby roi du circuit » (2006) avec Will Ferrer et John C. Reilly.
C’est vrai. 🙂 Je ne l’ai pas rajouté dans la liste pour éviter un inventaire à la Prévert. 😉