Affiche du film Le solitaire de Fort Humboldt
1873. Un train transportant un détachement de cavalerie se rend à Fort Humboldt pour remplacer les soldats de la garnison victimes d’une épidémie. Quelques civiles font partie du voyage. Parmi eux, un homme taciturne arrêté lors de la dernière halte du convoi et dont la tête est mise à prix.
Mais alors que le train repart vers sa destination finale, les passagers doivent faire face à une série de meurtres mystérieux.
C’est à un habile mélange des genres entre western et énigme policière façon Agatha Christie (sorte de croisement entre Le crime de l’Orient-Express et Les dix petits nègres) que nous convie Le solitaire de Fort Humboldt. Un mariage original qui permet de suivre avec plaisir les différentes péripéties d’un récit à l’ambiance hivernale. Une particularité climatique assez peu exploitée par un genre plutôt habitué aux décors ensoleillés et désertiques mais qui convient particulièrement bien à cette intrigue en vase clos.
Épaulé par une solide distribution de seconds couteaux du cinéma américain, Charles Bronson trouve là un de ses derniers rôles intéressants.
Des qualités qui ne sont, toutefois, pas assez marquantes pour faire oublier la mise en scène fonctionnelle et sans invention de Tom Gries, les doublures approximatives des comédiens, l’interprétation sans relief de la seule actrice du film – Jill Ireland – et les rebondissements finaux cousus de fil blanc.
En cherchant à sortir des sentiers battus d’un genre tombé en désuétude, Le solitaire de Fort Humboldt (au titre français plutôt mensonger) ne retrouve ni le classicisme de ses glorieux ainés, ni l’humour du western italien ou la violence âpre et désenchantée des films de Peckinpah. Mais, pour peu que l’on ne soit pas trop regardant, il reste un plaisant divertissement policier sur fond de périple ferroviaire.